Le moins que l'on puisse dire c'est que le naufrage du Costa Concordia laisse une impression de désordre.
Passons sur la compagnie qui a fait un joli lancé de patate chaude en s'empressant de trouver un bouc émissaire en la personne du commandant du paquebot, oubliant que c'est elle qui l'a embauché il y a une dizaine d'années et lui a confié le commandement du navire. Passons sur le commandant lui-même qui a fait preuve d'une incompétence rare en quittant le navire au beau milieu du naufrage laissant les passagers et les équipages se débrouiller seuls. Et revenons un instant sur la confusion autour du nombre de disparus. Le Concordia transportait 4.229 personnes parmi lesquels figuraient "environ" 3.200 touristes et "environ" un millier de membres d'équipage. Trois jours après le naufrage, lundi en fin d'après-midi, les autorités italiennes annonçaient "16 disparus". Puis, lundi soir, le porte-parole des sauveteurs évoquait "29 disparus". En quelques heures, on avait donc trouvé 13 nouveaux disparus. De deux choses l'une, soit les listings de passagers étaient incomplets, soit le commandant, dans sa précipitation, a perdu la feuille des noms. Depuis le début, toute cette affaire manque singulièrement de rigueur.Billet d'humeur