A Saint Quentin en Yvelines, j’ai, pour la première fois, perçu, ressenti et partagé le sentiment d’être européen. C’était la Ryder Cup qui oppose tous les deux ans l’Amérique (enfin, les USA) à l’Europe. Pour ceux qui ont passé le week-end en apnée, c’est du golf.
Ils mériteraient tous un bon coup de fer 6 dans les dents !
Des milliers de supporters anglais, espagnols, italiens, danois, suédois, allemands, irlandais… et français supportent l’équipe d’Europe (les bleus) en brandissent des drapeaux européens, en scandant « come on Europe », dans une atmosphère bon enfant totalement dépourvue d’hostilité à l’égard des supporters américains. C’est la première fois que je vois une « équipe d’Europe » et une équipe d’Europe qui gagne. Quel majestueux pied de nez aux brexiteurs, frexiteurs et autres pisse-vinaigre repliés sur le franc et les frontières.Cette Europe des supporters de la Ryder Cup me séduit, et, en même temps, me donne de bonnes raisons de haïr l’autre Europe : celle des bureaucrates « hors sol » qui concoctent règlements ou directives tatillonnes et celle des élus et fonctionnaires français qui les transposent avec zèle et excès. Ils mériteraient tous un bon coup de fer 6 dans les dents.
Bon ! C’est certainement l’euphorie de la victoire européenne. Il faut savoir résister aux pulsions.
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.