L'ancien PDG de L'Oréal de 1988 à 2006, Lindsay Owen-Jones, propriétaire d'un appartement à Val d'Isère a assigné devant le tribunal d'Albertville la gérante d'une baraque à frites pour "troubles au voisinage" en raison de nuisances olfactives, sonores et visuelles.
La gérante qui comprend bien que "pour des personnes fortunées, (…) une cabane à frites devant chez soi cela dérange", explique qu'elle est bien "obligée de travailler pour gagner (sa) vie". "Ils se plaignent du bruit et des odeurs de frites, mais si vous voulez être tranquilles vous n'achetez pas un appartement sur le front de neige" poursuit-elle. Surtout que "Monsieur Owen-Jones (…) vient un mois par an dans la station, alors que nous nous y travaillons toute la saison d'hiver". La justice tranchera. En attendant, je soupçonne Monsieur Owen-Jones d'être un tantinet procédurier. Moi, ce qui m'indispose, ce sont les odeurs de parfum, d'après-rasages et de déodorants. Surtout, le matin, lorsqu'en arrivant au bureau dans la grisaille hivernale je suis assailli par les senteurs acidulées de ces lotions qui ont fait la fortune de L'Oréal et dont certains collègues que l'on peut suivre à l'odeur s'aspergent sans retenue. Pour autant, fais-je un procès à Monsieur Owen-Jones pour pollution de l'air ?
Billet d'humeur