Ce début d'avril est à marquer d'une pierre blanche en matière de changements de modèles économiques.
Il y a d'abord cette histoire de norme NDC et de surcharges GDS qui fait beaucoup de bruit depuis l'automne dernier. Une affaire d'âpres négociations orchestrées de main de maître par les compagnies, notamment Air France, les GDS, notamment Amadeus, et les réseaux d'agences de voyages. Avec d'un côté les discussions entre les réseaux et Air France, d'un autre celles entre les GDS et la compagnie et d'un autre encore celles entre les GDS et les réseaux. Mais le flou demeure… Si chacun affirme être parvenu à un accord avec l’autre, on sait que les négociations vont se poursuivre dans la plus grande discrétion pour qu’au final Air France réduise ses coûts de distribution, que les réseaux ne perdent pas trop d’argent et qu'Amadeus limite la casse….
Il y a aussi cette initiative de la SNCF avec le soutien de la ville de Paris, de Waze et de Facebook qui consiste à réinventer l'autostop sous couvert de vertueuse citoyenneté. Il s'agit du lancement d'une nouvelle plateforme de covoiturage "100% bénévole et solidaire". Pour les autostoppeurs, il suffit de se rendre sur le site internet Autostop-Citoyen.fr afin de retrouver les offres d’autostop. Pour les conducteurs, il suffit de déclarer sa destination sur le site et de mettre sur son pare-brise le logo "Autostop-Citoyen". Conducteurs et autostoppeurs se retrouvent ensuite à l'heure dite devant une gare SNCF pour leur voyage. L'idée avouée de la SNCF est de "proposer des solutions susceptibles d’aider les Français pendant les périodes de grève". Après le bus et le covoiturage, la SNCF se lance maintenant dans l'autostop. Face aux grèves qui se multiplient, ces formules de transport alternatif emportent même un franc succès. Si ça continue, pour faire voyager ses clients, la SNCF n’aura plus besoin de trains… ni même de cheminots.