Face à la violence qui règne dans les cuisines des restaurants, des chefs français ont décidé de "lever l'omerta" sur des actes "indignes de la profession".
De quoi s'agit-il ? De bizutages, de rites initiatiques, pouvant aller du simple coup de pied aux brûlures du 2e degré, voire de fractures. Il faut "refuser la banalisation des petites violences ordinaires" écrit le chef Gérard Cagna dans un manifeste signé par cinq "meilleurs ouvriers de France". Cette initiative a délié les langues sur ces pratiques humm... plutôt viriles. On apprend ainsi qu'au Pré Catelan, un restaurant trois étoiles de Paris, un apprenti a été "volontairement brûlé sur les bras" par un collègue. Ou encore l'histoire de ce jeune cuistot qui avait fait un gaspacho mais ne l'avait pas suffisamment assaisonné : "le chef l'a goûté et me l'a renversé dessus, devant tout le monde". Mieux, outre Manche, le chef James Martin a raconté qu'à ses débuts à Londres, un chef lui avait cassé deux côtes et la clavicule parce qu'il avait raté une crème anglaise. Il a eu de la chance. Un tel crime aurait mérité un châtiment exemplaire... On aurait du lui éplucher la peau en séparant délicatement les couches du reste du corps. Puis lui couper les membres en fines lamelles. Et enfin, laisser réduire le tout à feu doux...Billet d'humeur