Le rapatriement des 1 500 passagers de Festival Croisières bloqués mercredi dernier à la Barbade, après que les créanciers de la compagnie maritime eurent fait immobiliser l'European Vision, est passé inaperçu.
Pourtant il a été organisé sans accroc en un temps record. Contacté jeudi soir par Alsthom et les banques créancières de Festival, le courtier aérien Avico a été chargé de l'opération. Le lendemain matin, le premier vol partait et dimanche après-midi le rapatriement était terminé. Avico a dû trouver des avions disponibles avant de négocier les droits de trafic. Le courtier a affrété un Boeing 747 et un Airbus A330 à Corsair, un B747 à la compagnie charter britannique European Air Charter ainsi qu'un Tristar au transporteur portugais Air Luxor. Outre près de 500 Français, il y avait également des Anglais, des Allemands, des Italiens, des Espagnols à rapatrier. Ainsi, à part un vol direct entre la Barbade et Bologne (Italie), tous les avions ont atterri à Roissy. Ensuite, un Airbus A320 a été affrété auprès d'Air France pour acheminer des passagers sur Milan, tandis que les autres ont été "casés" sur des vols réguliers à destination de Londres, Munich, Francfort… Curieusement, la presse grand public n'a pas relaté l'histoire. Il est vrai que ce n'aurait pas été politiquement correct, la mode étant plutôt à tirer à boulets rouges à l'évocation du mot charter.
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