Festival Crociere menacé à son tour de liquidation

Après la mise en liquidation judiciaire de la filiale et agent général français mardi dernier (voir encadré ci-dessous sur la responsabilité), c'est au tour de la maison mère de Festival d'être en danger. Hier après-midi, les actionnaires de la compagnie devaient se réunir en assemblée générale à Gênes pour "décider de son avenir", explique la porte-parole du groupe, précisant que "la décision ne sera, quant à elle, connue que mardi matin". A l'issue de cette rencontre, les actionnaires, et en premier lieu l'actionnaire de contrôle, Georges Poulides, "décideront s'il y a des garanties pour la survie et donc si l'activité peut se poursuivre". En cas de réponse négative, il sera vraisemblablement décidé d'une mise en liquidation. Celle-ci a déjà fait l'objet à maintes reprises de reports avec en toile de fond l'espoir de la mise sur pied d'un nouveau plan industriel avec l'apport d'investisseurs. Cependant, il est difficile d'imaginer comment la société pourrait présenter une quelconque garantie financière avec une perte nette enregistrée de 27,5 ME en 2002, des comptes non publiés en 2003, des filiales qui mettent la clé sous la porte les unes après les autres et une flotte qui se réduit comme peau de chagrin. L'European Vision est déjà passée sous la coupe de MSC depuis le 15 avril dernier. Quant au Mistral, dont la vente aux enchères était prévue jeudi dernier à Marseille au prix de 130 millions d'euros à la demande de son constructeur et propriétaire Alstom, elle est finalement reportée au 10 juin par décision du tribunal. Le montant de la dette de Festival vis-à-vis d'Alstom et de son partenaire financier Crédit Agricole est de 176 millions d'euros, correspondant à un financement remboursable sur dix ans. La mise aux enchères de l'European Stars devrait suivre d'ici quelques semaines.