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Destinations

Adriatique : en croisière avec MSC


 
Le produit croisière a le vent en poupe, aussi avons-nous testé cet été l’itinéraire du MSC Sinfonia au départ de Venise.
De la Croatie aux Cyclades en revenant par Ancône, l’expérience, culturellement et socialement, fut édifiante. Si la richesse du parcours n’est pas à mettre en doute ni le confort du navire, la foule à bord et aux escales, l’organisation encadrée des prestations ainsi que les sollicitations commerciales répétées, mêlées à la cohabitation avec des nationalités aux attentes différentes, ne font pas de la navigation un voyage de tout repos…
 

 
Quelles impressions à l’occasion d’une première vraie croisière? Cet été, en famille nous avons choisi avec des amis l’expérience parmi les plus typiques, à savoir 8 jours et 7 nuits au mois d’août en mer Adriatique et en Grèce. La saison creuse, quoi… L’itinéraire : Venise-Split-Santorin-Mykonos-Dubrovnik-Ancône-Venise. La compagnie de croisières : MSC. Le navire : le Sinfonia. Pas le plus récent ni le plus grand des bateaux de la compagnie, mais toutefois représentatif de la flotte, avec ses « sister-ships » Musica, Poesia et Opéra. Quelques données chiffrées sur le navire ? Il affiche 275 mètres de long, compte 13 ponts et 980 cabines et suites, embarque 2 680 passagers et emploie environ 730 membres d’équipage. Un bateau construit en 2002 à Saint-Nazaire et rénové depuis.
 
    

Services additionnels

Les formalités d’embarquement se font sans trop d’attente dans un terminal croisières de Venise affichant quasi complet. Vient l’arrivée en cabine, un moment important : excités, les enfants fouillent placards et recoins, testent les lits et leur future intimité. Rien à dire, l’espace, quoique restreint (10,8 m²), est ergonomisé, la literie très confortable et la large fenêtre, au pont 8, promet de belles vues. L’exercice de sécurité avalé, accepté avec le sourire tant il relève plus de l’obligation légale que d’une réelle prévention, le bateau s’offre à la découverte de ses espaces… et de ses prestations. La carte MSC – seul moyen de paiement à bord - monétisée avec une carte de crédit dans des terminaux mobiles, le ­croisiériste-client est alors paré pour la dépense. Stands de forfaits boissons, d’excursions, spa… le personnel tente avec le sourire d’hameçonner le voyageur désormais captif pour ces fameux services additionnels qui augmentent la marge des opérateurs. Du haut de ses 11 ans, mon garçon trouvera l’expression juste pour décrire ce qui l’énerve déjà : le « placement de produits ». Remises permanentes de 10 %, 20%, 30% sur les bijoux, les sacs, les parfums…, flyers promotionnels glissés sous la porte des cabines, animation-vente de limoncello au dîner, photographe déboulant à table pour une séquence photo… la sollicitation est constante et agaçante. Un dernier mot, sur les frais de service. Tirelire magique des opérateurs, ils consistent en une facturation automatique quotidienne et par personne et ne sont pas inclus dans le forfait de départ. Une famille de quatre (deux adultes et deux enfants) doit compter sur un supplément hebdomadaire d’environ 150 euros. On aimerait bien savoir à qui profitent ces sommes… On peut les annuler, certes, et choisir de donner (ou pas) un pourboire au personnel. Encore faut-il le savoir et MSC, comme les autres compagnies, ne se précipite pas pour l’expliquer. Donc dit poliment : une contribution forcée.

Trouver sa place…

On est tiré de ces réflexions aigres-douces par le départ du bateau : il est 17 heures, le Sinfonia s’élance dans le canal de la Giudecca, dominant les toits de la Sérénissime au son des cloches des églises de Dorsoduro. C’est simplement magique, en dépit des polémiques sur le travail de sape de ces navires fragilisant les fondations de Venise. A bord, chacun choisit son mode de vie. Les Italiens, nombreux, monopolisent le deck piscine, participant avec ardeur aux cours de danse, stretching, jeux champagne et autres DJ sets. C’est leur club de vacances. Fans de tranquillité, s’abstenir… Les Japonais, eux, font assaut de discrétion, on aimerait bien qu’il en soit ainsi partout. Elle existe, pourtant, cette quiétude. Et la croisière devient soudain plaisir ! Comme sur les ponts arrière, secteurs délaissés des noceurs, en ce full day de navigation entre Split et la Grèce. Du bleu, rien que du bleu, le silence et du vent dans les cheveux, allongé sur un transat. Comme, aussi, en cabine, à l’heure d’une sieste réparatrice au rythme reposant de la navigation. Ou au coucher de soleil le long de la côte dalmate, accoudé, enfin seul, au bastingage du pont 12.

Chaque matin, un nouveau décor

La foule et le bruit, on les retrouve aux repas. La qualité alimentaire (au buffet et à table) est absolument au rendez-vous, les comportements consuméristes aussi – ah ! ces pizzas, hot-dogs avalés au goûter… On est surpris de l’appétence des clients pour l’apparence, nous qui n’avons pris qu’un « beau » pantalon et une chemise « habillée ». Quand aux annonces de bord le matin au petit-déjeuner, en six langues, c’est franchement trop. Au rayon des bons points, citons la qualité des spectacles de soirée (et la réservation des places sur écrans tactiles) et celle des équipements de la salle fitness.
Voyageur malgré lui, le croisiériste ouvre chaque matin les rideaux sur un nouveau décor. Split est splendide, sur fond de montagnes calcaires ; Ancône, un petit Gênes, surprend agréablement. L’arrivée en soirée à Mykonos assure de jolies heures de détente. La beauté des escales ne fait pas oublier la cohue, même s’il suffit, comme à Venise ou à Split, de s’éloigner des parcours obligés pour se retrouver – presque – seuls. Sur cet itinéraire, les excursions « tour de ville » et les transferts maison sont inutiles : un bon guide, papier ou on-line, suffira, de même que les bus locaux, bien moins onéreux et plus exotiques.

Coup de cœur

Santorin, l’île au grand cratère

Il existe une magie de Santorin que ne possède aucun autre territoire des Cyclades. L’arrivée en bateau au pied de l’immense arc de falaises, plongeant en mer depuis l’île principale ; la ligne de crête, là-haut, si haut… ourlée de maisons d’un blanc lumineux ; le fait de jeter l’ancre dans un ancien et immense cratère : tout cela confère à Santorin un charme hors du commun. Le débarquement en chaloupe - une petite aventure en soi ! -, conduit au pied de l’à-pic. De là, un funiculaire (ou un sentier muletier) expédie la cohorte de visiteurs sur le rebord du plateau. Vite, vite à la gare routière, pour prendre un bus vers Oia ! Le temps d’observer les paysages arides et le versant occidental, glissant en douceur vers la Méditerranée, et voici ce village quasi surnaturel. Telle une médina qui serait grecque, escaliers et passages dévalent entre des maisons d’une blancheur immaculée, sur fond d’azur éclatant. Impossible en août d’y trouver un espace de tranquillité. Mais il suffit depuis une terrasse de café de laisser fuir son regard vers la mer pour être envoûté sans le vouloir par ce site prodigieux.
MSC

Auteur

  • Philippe Bourget
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