Cap Calédonie 2014 d'Australie Tours : Il était une fois la tribu de Napoémien

Quelque peu contrariée par la pluie intermittente mais persistante, la sympathique équipe de Cap Calédonie 2014 en a encore tant appris !Ah, non, encore de la pluie ! La contrariété se lit sur certains visages ce jeudi matin, 3^e jour du Cap Calédonie 2014. Et ce d'autant qu'une randonnée en pays Kanak est prévue l'après-midi. Mais chaque chose en son temps. Arrivée de nuit à Higoumène sur la côte Est, la fine équipe découvre d'abord les falaises de roche noire de Lindelique. Jaillissement de calcaire découpé au scalpel et orné d'arbustes très verts, la formation est unique en Nouvelle Calédonie. Même étonnement lorsque on découvre la Poule et le Sphinx, toujours en roches calcaires, plantés dans la mer à l'entrée de la baie de Hienghène. Séance photo obligatoire depuis la côte. C'est trop étonnant. Sandrine repère au pied de la Poule une petite plage de sable fin idéale pour s'y poser avec un bon livre. Mais impossible de concrétiser ce rêve : la zone, classée Tabou par les Kanaks est totalement interdite d'accès. Autre lieu incontournable, la cascade de Tao à quelques kilomètres de là. Une visite à double intérêt, découvrir cette chute de 100 mètres de haut et emprunter pour cela le dernier bac aujourd'hui en service, celui permettant d'enjamber la Ouiaeme 24h/24h toute l'année. Trois hommes de la tribu Ouieaeme s'y relaient nuit et jour. Petite astuce :de nuit, bien se positionner face à la petite cahute de bois qui les abrite pour les avertir de son arrivée… Deuxième séance  photo, mais pas de randonnée jusqu'au pied de la cascade. Le sentier a été fermé, car trop dangereux avec la pluie tombée depuis la veille. Décidément ! Allez, on reprend un peu de force en dégustant un ou deux morceaux de noix de coco que Melinda a eu la bonne idée de ramasser le matin même. Le temps de découvrir le Ka Waboana Lodge, totalement réaménagé (un vrai petit bijou accroché à la pente) et rouvert en février dernier, et c'est parti pour LA découverte de la journée, celle de la tribu de Napoémien à Poindimié. Chapeau vissé sur la tête, Jehudit Pwija est fidèle au rendez-vous. La pluie aussi. Mais tant pis. A défaut de conter l'histoire de sa tribu en randonnant sur une boucle sur les hauteurs du village, il va le faire en alternant explication sous abri et rapide incursion dans la nature. Très vite, le Kanak captive son auditoire. Il parle vrai. Comme toutes les tribus, la sienne a été repoussée vers la montagne, contrainte dans une réserve… A l'écouter, on comprend mieux leur révolte, mais moins le temps qu'il aura fallu (les années 80/90) pour qu'ils puissent vraiment sortir de ces entraves… C'était presque hier finalement ! La coutume, le pouvoir du chef, la place de la mère, les mariages, la vie quotidienne… Il a tant de choses à conter. Le jour décline. Il faut le quitter. Tiens, on en a même oublié la pluie !