Cuba veut dépoussiérer son image touristique

Ancienne directrice de la communication et des relations publiques du célèbre hôtel Nacional de La Havane, la jeune femme apporte avec elle une expertise en la matière qui faisait peut-être défaut à son prédécesseur. Un atout donc pour cette destination qui stagne et semble avoir atteint le haut de la courbe dans son développement touristique. "Jusqu'à présent nous avons vendu aux clients le soleil et la plage. Aujourd'hui, cela ne suffit plus et il nous faut une certaine valeur ajoutée", analyse la directrice qui voit dans l'écotourisme et le tourisme culturel la solution à ce déficit d'image. "Mais loin de moi l'idée d'abandonner la promotion du balnéaire qui reste un atout indéniable", précise-t-elle. Du balnéaire, certes, pourvu qu'il s'éloigne du modèle longtemps développé à Varadero et qui aujourd'hui défigure la lagune. Déterminée à mettre la lumière sur des coins de l'île encore peu fréquentés comme Cayo Guillermo et son lagon translucide, la région d'Holguin et ses richesses archéologiques, Los Jardines del Rey et ses îlots sauvages, Carmen Casal veut promouvoir le patrimoine naturel et l'environnement de son pays. Mais également le potentiel culturel, en mettant l'accent sur les concerts et festivals en tous genres, les plantations de tabac luxuriantes de la vallée de Vinales, la cité de Cienfuegos et ses arcades ombragées, le charme de Trinidad, la ferveur musicale de Santiago de Cuba et, bien sûr, les trésors architecturaux et historiques de La Havane. Pour y arriver, la directrice annonce vouloir travailler en étroit partenariat avec les professionnels du tourisme programmant Cuba. "Qu'ils soient spécialistes de l'incentive, des circuits, de la plongée ou du séjour balnéaire, tous sont invités à me contacter", conclut-elle avant d'annoncer pour juillet prochain l'inauguration du premier centre de thalassothérapie du pays. En 2003, 144 548 Français se sont rendus à Cuba.