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Destinations

Gênes, porte de la Méditerranée et capitale européenne de la culture

Valoriser Gênes aura nécessité du temps et un investissement de taille.
200 millions d’euros ont ainsi été dépensés pour redorer les fastes de cette grande cité maritime et pour créer une synergie entre les différents lieux culturels de la ville, dont les deux points stratégiques restent le port antique et le centre historique.
Gênes est une ville à laquelle on a trop longtemps pris l’habitude de tourner le dos. Car après avoir été une puissante cité maritime à l’abri dans le creux d’un rempart de montagnes, elle était devenue une ville qu’on regarde de haut, une escale dans un itinéraire ligurien où l’on ne prenait guère la peine de s’arrêter très longtemps, avant qu’un vaste plan de restauration, commencé en plusieurs étapes (commémoration en 1992 de la découverte de l’Amérique par Colomb, puis à l’occasion du G8 en 2001) ne vise à lui faire retrouver son surnom d’antan de "la superbe". Aussi, être élue capitale européenne 2004 constitue-t-il pour Gênes une nouvelle étape devant parachever son embellissement. Quiconque a voyagé en Ligurie se souvient sans doute d’avoir longé les flancs de la ville par une route suspendue (la "sopraelevata", créée dans les années 1960), qui donne cette étrange et fascinante impression de la traverser par les airs. Une fois qu’on en est descendu (lorsqu’on en descend !), la fascination retombe, car on ne voit plus alors qu’une méchante route entre la ville et la mer barrant le ciel. Mais les Génois ont appris à l’adopter pour sa commodité (et son panorama) et bon an mal an l’ont accepté comme une pièce singulière de leur paysage. La mairie a quelques fois évoqué le projet de la remplacer par un tunnel passant sous la mer, mais faute de crédits ou de réelles envies, la route aérienne est toujours là. Or celle-ci ne saurait faire oublier les richesses d’une ville qui fut au XVIe s., l’une des plus prospères cités d’Europe. Depuis des années, Gênes s’emploie à retrouver l’éclat de ce riche passé, et les très nombreux échafaudages qui semblaient en partie la cacher il y a encore quelques mois commencent à disparaître (ceux des principaux palais en tout cas). On découvre ainsi enfin les façades des riches palais qui sont légion, surtout dans les hauteurs de la ville historique, comme si ces demeures patriciennes, qui appartenaient naguère à la noblesse marchande, avaient toujours voulu garder un œil ouvert sur le port, dont ces familles tiraient l’essentiel de leur fortune. Pour en juger, il convient de se promener entre la place Fontane Marose et la via Garibaldi – l’ancienne "strada nuova" percée au XVIe s. – qui est emblématique de cette période prospère ; là se trouvent les palais Cambiaso, Rosso, Bianco, Doria Tursi… Chacun d’eux a l’histoire de la ville inscrit dans sa pierre. L’architecture, exemplaire tardif de la Renaissance, est souveraine, et de superbes fresques ornent la plupart de leurs intérieurs, enrichis en outre par les toiles d’illustres artistes tels Rubens, Van Dyck, Bernardo Strozzi sans compter les peintres les plus célèbres de l’école ligurienne. Notons d’ailleurs que le magnifique Palazzo Ducale, cœur de la culture génoise, abritera du 20 mars au 11 juillet une exposition sur les grands peintres des XVIe et XVIIe s. Y seront exposées les œuvres les plus importantes des premières collections bourgeoises de l’histoire. Outre Rubens, on comptera des œuvres de Van Dyck, le Tintoret, Bruegel, le Caravage, Guido Reni, le Titien et Véronèse… Mais on ne peut durablement parler de Gênes sans évoquer son port et la mer, qui sont ses raisons d’être. On y vient d’autant plus facilement que la ville est construite à flanc de falaise. Si le port antique accueillait autrefois les navires de commerce, il est désormais le cœur de la vie culturelle et festive de la ville, un rendez-vous quotidien. On s’y promène à toute heure, et lorsque sonne la fameuse "passeggiata", la foule est si nombreuse qu’on croirait que toute la ville s’y est donné rendez-vous pour célébrer quelque fête.
L’aquarium de Gênes offre à ses visiteurs le plus beau des voyages sous les mers
Chef de file indiscutable d’une série d’animations portuaires, l’aquarium de la ville, construit en 1992 à l’occasion de la commémoration de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, est le plus grand d’Europe. Avec ses 59 bassins montrés au public et plus de 500 espèces de poissons, oiseaux, reptiles, mammifères et batraciens il constitue l’une des attractions les plus visitées d’Italie. Il fait également office de clinique pour les cétacés, les tortues et autres reptiles. Grâce à ses 4 millions de litres d’eau ( !), tous les écosystèmes aquatiques de la Méditerranée et des océans sont représentés dans ses bassins avec une grande rigueur scientifique. Chaque milieu polaire ou tropical, marin ou fluvial, est recréé afin de favoriser la reproduction de centaines d’espèces, tels dauphins, requins, méduses et autres phoques. L’aquarium constitue également une importante structure scientifique qui collabore avec des universités et des centres de recherche du monde entier. Aussi manquait-il un tracé touristique entre la gare Piazza Principe et l’aquarium ; c’est désormais chose faite, puisque la via Balbi (pratiquement achevée) et la via Cairoli ont totalement été rénovées afin de permettre un meilleur acheminement de ses visiteurs vers le port. De mars à décembre, notons que se dérouleront ici deux grandes expositions sur les aspects macroscopiques du monde marin, intitulées "Sais-tu ce qu’il y a en dessous ?" et "les transatlantiques de la nature".
Un parcours culturel toute l’année qui mêle tous les arts
On peut se procurer auprès de l’office du tourisme Italien (01.42.66.66.68 ou sur le www.enit.it) un dépliant reprenant les principales expositions et festivals qui se déroulent à Gênes durant toute l’année 2004. Notons par exemple, une exposition universelle sur le jazz (associée à des concerts donnés par les meilleurs interprètes dans les différents théâtres de la ville), entre le 12 et le 21 mars, et qui devrait séduire les mélomanes jazzy ; notons encore les 30 spectacles prévus au théâtre Stabile, allant du répertoire classique à moderne (du 15 octobre au 30 novembre, seront ainsi jouées des pièces d'Euridice à Molière, de Kafka à Dario Fo). Pour obtenir des informations sur le programme de Gênes 2004, on peut aussi consulter les sites info@genova-2004.it ou www.genova-2004.it. Pour un long week-end, une carte valable 3 jours (29 euros) permet l’accès aux événements culturels, aux musées et à l’aquarium. Air France propose des liaisons quotidiennes au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle et Alitalia dessert Gênes via Milan à raison de 3 liaisons quotidiennes.

Auteur

  • La Rédaction
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