Pour Andreas Andreadis, président de l’organisme privé de promotion du tourisme grec Marketing Greece SA, la nomination d’Elena Kountoura est une bonne nouvelle.
La secrétaire d’État au Tourisme de Grèce, issue du parti souverainiste Anel, connaît déjà bien le secteur."Pour l’instant, nous sommes confiants" nous a dit hier, 27 janvier, Andreas Andreadis, président à la fois du complexe hôtelier Sani Resort, de la SETE (Confédération du tourisme héllenique) et de Marketing Greece, le nouvel organisme privé de promotion de la destination Grèce. Certes, Syriza et son leader, Alexis Tsipras, ont présenté au mois de décembre 2014 leurs projets pour le tourisme grec mais "c’est une base de travail" selon M. Andreadis."Nous ne savons pas encore quelle va être la stratégie politique de ce nouveau gouvernement de coalition (en matière de tourisme). Le 28 janvier a lieu la cérémonie de passation de pouvoirs avec la précédente ministre du Tourisme, Olga Kefalogianni, nous y serons présents" nous a expliqué le président de Marketing Greece qui devrait avoir rapidement rendez-vous avec le ministère.
"Travailler ensemble"
Le ministre de tutelle, Giorgos Stathakis, est membre du parti radical de gauche Syriza. Mais pour Andreas Andreadis, la nomination d’Elena Kountoura est un signe positif pour l’industrie du tourisme. "Elena est une personne qui travaille ses dossiers, qui connaît, par exemple, les enjeux autour des taux de TVA" explique-t-il.
La nouvelle secrétaire d’État au Tourisme a participé dans les années 2000 à la commission parlementaire Tourisme. Et dans la dernière mandature, elle était responsable du contrôle parlementaire sur le budget Tourisme. Son parti Anexartitoi Ellines (Grecs indépendants, Anel) dirigé par Panos Kammenos, un économiste de formation, représente pour le responsable du tourisme grec un bon partenaire de négociation.
"Nous allons nous asseoir autour d’une table, discuter et travailler ensemble. Il y a beaucoup à faire, nous sommes tous des pragmatiques" assure Andreas Andreadis.
Le tourisme, poids lourd économique
Et le président de la SETE de rappeler l’importance économique pour la Grèce du tourisme qui "contribue à 20% du PIB et emploie un actif sur six (emplois directs et indirects)". Pour lui, "les bonnes progressions du nombre de visiteurs vont continuer pour le bénéfice de tous. En 2014, précise-t-il, la Grèce a accueilli 23,5 millions de visiteurs (croisiéristes inclus), soit 13,5 Md€ injectés dans l’économie réelle, ce qui a contribué au redressement du pays." On comprend sa confiance.
"Attendons de voir" conclut-il néanmoins.