Israël : le tourisme en proie à une vague d'annulations

Plus de 1.000 roquettes se sont abattues dans le sud du pays, dont une dizaine en direction de Tel-Aviv. Le tourisme israélien est à nouveau mis à l’épreuve. Quatre ans après la dernière campagne militaire israélienne dans la Bande de Gaza, les professionnels sont confrontés aux répercussions d’une nouvelle passe d’armes avec le Hamas. L’opération militaire qui a été initiée le 14 novembre, en réaction aux tirs de roquettes palestiniennes lancées sur le sud d’Israël, a en effet provoqué une vague d’annulations, de l’ordre de 10% pour les voyages en groupes et de 15% parmi les touristes individuels. Une désaffection que déplore également l’association des hôteliers arabes de Bethléem, en Cisjordanie. Entre 80.000 et 100.000 visiteurs étrangers séjournent actuellement dans la région. Selon l’Association israélienne du tourisme réceptif, ce coup de froid sur la destination sera de courte durée si un accord de cessez-le-feu est signé dans les jours à venir. Dans le cas contraire, si l’armée israélienne venait à engager une opération terrestre à Gaza, c’est l’ensemble de la saison d’hiver qui pourrait être compromis. Depuis une semaine, plus de 1 000 roquettes se sont abattues sur le sud du pays, touchant principalement les villes balnéaires d’Ashdod ou d’Ashkelon ; une dizaine de roquettes ont visé la région de Tel-Aviv, jusqu’alors totalement épargnée. Au cours des dix premiers mois de l’année, le tourisme israélien avait enregistré une progression de 8% de sa fréquentation (comparé à 2011), avec 3 millions de visiteurs.