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Destinations

Les Etats-Unis font leur come-back mais...

Sans laisser le choix, certains hôteliers revoient leurs prix à la hausse.
Les TO éprouvent déjà des problèmes de disponibilités à certaines dates.
Les ventes été seront peut-être plombées par la sous-capacité aérienne.
"Business is too good!" Cette phrase des réceptifs américains entendue maintes fois par Jean-Marie Douau, directeur de la production de Jetset, n'est pas vraiment favorable au marché français.
Au contraire, elle exprimerait même la difficulté des TO à pouvoir négocier tarifs et allotements auprès des professionnels américains. "A cause du poids du marché intérieur, les hôteliers pratiquent un yield très strict et certains même n'hésitent pas à rompre des contrats et à revoir les tarifs à la hausse. Pris au piège, les réceptifs n'ont d'autre choix que d'accepter car avec les Américains c'est à prendre ou à laisser", dénonce Jean-Marie Douau. Patron de Directours, Michel-Yves Labbé confirme cette tendance. "Si l'on s'y prend trop tard, on éprouve les plus grandes difficultés à retrouver des chambres… à un bon prix." Maureen Lachant, responsable de la production USA pour Kuoni et VacFab, poursuit : "La reprise est là, les hôteliers en profitent grandement." Elle ajoute : "Des villes comme Las Vegas, Chicago ou New York croulent aujourd'hui sous les conventions et les congrès, alors les individuels…" Lui emboîtant le pas, Leslie Brébion, responsable de Voyageurs aux Etats-Unis, précise : "Las Vegas possède des unités de 5 000 chambres qui enregistrent un taux moyen d'occupation de 90 % grâce aux conventions. Pourquoi voulez-vous qu'elles nous courtisent ?" Plus que les prestations terrestres, Maureen Lachant redoute une sous-capacité aérienne l'été prochain. "Les compagnies américaines ne sont pas remises du 11 Septembre et n'annoncent pas de rotations supplémentaires en juillet et en août; je sais déjà que nous refuserons des ventes à cause de cela." "Nous n'avons pas les moyens d'ajouter des vols", répond simplement Béatrice de Rotalier, DG France de Delta. Il faudra pourtant faire quelque chose car les TO sont unanimes : sauf cas de force majeure, l'année 2005 sera bien celle des États-Unis.
"Les Américains ont vite oublié l'aide des TO après le 11 Septembre"
Assistant de Christophe Robin, responsable du bureau réceptif de Jet tours à New York, Michel Tournadre est formel : "Il devient déjà très difficile d'obtenir gain de cause pour les demandes de février et cela commence à être sérieusement plein pour le mois d'avril." Parlant de New York qu'il connaît bien, ce dernier confirme même que les hôtels sont pleins à craquer, à l'instar de ceux de Las Vegas qui envoient constamment des avis de "stop sale". "Bien sûr, nous avons des allotements plus ou moins importants selon les hôtels mais une fois épuisés il nous faut dépenser une énergie folle pour obtenir satisfaction. Et ce malgré les excellentes relations que nous entretenons avec la plupart des hôteliers", remarque Michel Tournadre. "En ce moment le mot d'ordre est 'profitabilité', et la réponse préférée des hôteliers à l'attention des TO étrangers, 'désolé, c'est impossible'", ajoute-t-il. "Je trouve qu'ils ont bien vite oublié l'aide apportée par les marchés étrangers au lendemain du 11 Septembre." Adeptes d'un yield très serré, les hôteliers semblent en effet se satisfaire du seul marché américain… qui le lui rend bien. "Les prix ont augmenté et pourtant les hôtels et restaurants sont plein d'Américains qui ont décidé de voyager à l'intérieur des États-Unis et qui sont prêts à dépenser de l'argent." Le représentant de Jet tours reconnaît cependant que les Européens - sans doute poussés par un euro fort - sont de plus en plus nombreux à opter pour les USA où leur pouvoir d'achat reste confortable.
SD
La faiblesse du dollar relance les voyages vers les USA
Malgré une légère baisse enregistrée la semaine dernière, l'euro reste ferme face à un dollar toujours faible. Mercredi, à l'heure de notre bouclage, le billet vert se négociait à 1,30293 euros contre 1,2947 huit jours plus tôt. Toujours au-dessus de la barre des 1,30, la devise européenne permet aux voyageurs optant pour un séjour outre-Atlantique d'être plus généreux dans leurs dépenses. "Je n'ai jamais vendu autant de séjours à New York qu'en ce mois de soldes", confirme Michel-Yves Labbé qui n'en revient toujours pas d'avoir enregistré 512 clients pour le seul mois de janvier. Vêtements, restos branchés, comédies musicales, hôtels de grand standing, etc., les Européens se lâchent, dépensent sans compter et jouent un peu… aux Américains. A titre d'exemple, 100 euros = 130 dollars et 300 euros = 390 dollars.

Auteur

  • La Rédaction
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