Alors que le tourisme égyptien lutte toujours pour retrouver des niveaux de fréquentation comparables à ceux d’avant la révolution, le syndicat des guides touristiques égyptiens lance un préavis de grève de trois jours.
Les 15, 16 et 17 novembre prochain, les guides touristiques égyptiens via leur syndicat protesteront afin d’obtenir de meilleurs conditions de travail et plus d’opportunités d’emplois dans le secteur. "Faire grève était notre ultime recours. Mais comme le Ministre du tourisme continue d’ignorer nos demandes, nous n’avons pas le choix" a indiqué leur porte-parole, Mo’taz Al Sayed, à l’occasion d’une conférence de presse donnée au Caire samedi dernier. Ce dernier demande entre autres au gouvernement d’annuler la mise en place d’un programme de formation obligatoire et payant dont dépend désormais l’obtention ou le renouvellement d’une licence de guide. "Nous ne sommes pas contre l’idée de la formation, mais refusons de payer autant pour un programme obligatoire et illégal alors que notre secteur souffre de chômage depuis janvier 2011. Nous n’avons reçu aucune aide financière pour nous aider à passer ces moments difficiles". L’autre objet de la discorde concerne les guides multilingues."Il existe 16 000 guides multilingues en Egypte, pourquoi employer des guides étrangers alors que nous sommes désespérément en quête d’emplois" poursuit Mo’Taz El Sayed qui réclame également de meilleurs salaires. "Un guide jordanien gagne en moyenne 100$ par jour quand l’égyptien peine autour de 8$ par jour. Ce n’est pas juste. Tout comme l’absence d’assurance pour les guides. En cas d’accident les voyageurs et le conducteur sont assurés mais pas le guide. Tout cela doit change".
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