Spécialiste de la location de vacances et du package à la montagne, Travelfactory (Travelski, Locatour…) fait évoluer son business model.
En rachetant des agences immobilières, l'entreprise dirigée par Yariv Abehsera veut être le "guichet unique" pour les vacances à la neige. Une simplification destinée aussi à lutter contre le CtoC et l'économie collaborative, cette dernière étant trop souvent sous le joug des mauvaises surprises."Nous verticalisons notre métier" assure Yariv Abehsera qui rappelle avoir acquis l'an dernier "9 agences immobilières situées dans les Alpes" jouant ainsi un rôle de "réceptif" pour agréger et rendre une offre lisible aux yeux du consommateur final. "Nous avons une promesse client forte et maitrisée. Nous sommes le seul et unique point de contact pour organiser son séjour au ski" poursuit le dirigeant. Remise de clés, skipass, école de ski sans oublier le parking, le spécialiste s'occupe de tout à la différence des acteurs CtoC ou sites collaboratifs comme Airbnb ou Leboncoin devenu "ringard" sur les offres neige. Le groupe Travelfactory dont la force est "la maitrise de ses produits sans risque", réfléchit à d'autres acquisitions, tant sur la montagne que sur de grandes destis resort en bord de mer.Yariv Abehsera se félicite d'une forte augmentation pour les réservations cet hiver à la montagne. Locatour enregistre d'ailleurs de bonnes performances auprès des agences de voyages, surtout celles situées en grande distribution. "Quatre ans après son rachat, Locatour a retrouvé une écoute, une légitimité auprès des réseaux de distribution" confirme Yariv Abehsera qui évoque aujourd'hui "11 ME de volume d'affaires réalisés par les agences contre 7 ME en 2012". Alors que le ski est en croissance de 5% chez Locatour, la saison été s'annonce également bien partie avec de nombreux dossiers déjà engrangés. Locatour propose d'ailleurs à partir du mois de mars une nouvelle destination avec le Portugal.
Sur la saison ski 2014/2015, le groupe Travelfactory a fait partir 169 422 clients et 167 657 sur l'été passé. Lors du dernier exercice clos au 30 juin 2015, le groupe a dégagé un volume d'affaires de 70 ME (62 ME sur l'exercice précédent). Après Israël et l'Ukraine, il s'attaque aussi aux marchés belges et néerlandais.