Les agents de voyages du centre d'appel européen du Club Med, à Saint-Ouen (93), sont inquiets.
Sur un total de 220, 68 postes à temps plein doivent être supprimés et 22 autres temps pleins devraient basculer vers des postes à mi-temps. La négociation est en cours avec la direction en attendant des actions plus radicales…C'est "la qualité de service" du Club Med qui est en jeu expliquent dans leur "lettre ouverte aux actionnaires" (lire) les employés du centre d'appel européen du Club Med (CMCAE). Car la suppression de postes annoncée en juin s'accompagne depuis mai dernier, soit un mois auparavant, du basculement des appels des clients individuels vers les agences Club Med Voyages et vers un prestataire, H2A. Les premières devenant ainsi "des mini-centres d'appel" en plus de l'accueil physique, le second étant "une plateforme téléphonique multiservice". Pour le secteur, c'est "90 emplois plein-temps" qui sont menacés. "Comment les 22 personnes actuellement à temps plein accepteraient-elles un contrat pour un mi-temps de 17h30 travaillées les vendredi, samedi et lundi? Et pour les 68 postes supprimés? Le reclassement proposé aujourd'hui est de 26 postes… Il n'y a pas une quarantaine de candidats au départ volontaire!", souligne une déléguée syndicale du CMCAE. "Nous envisageons des actions dans la rue", dit-elle. La majorité des suppressions concernent des conseillers de vente. Selon la direction du Club Méditerranée, la nécessaire restructuration du centre d'appel permettrait de le "renforcer dans sa spécialisation BtoB, de mieux servir les agents de voyages", explique Anne Yannic, la DG marketing et commercial. Pour les salariés de Saint-Ouen, c'est une "descente en gamme" de la relation client. Réponse attendue avec le rapport d'expertise du Cabinet Sextant, saisi par le CE notamment sur le Plan de sauvegarde de l'emploi.
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