Alerte, alerte, la crise financière n'épargne aucun secteur.
Y compris l'industrie touristique. Ce qui nourrit l'inquiétude de certains décideurs."On n'avait pas besoin d'une conjoncture aussi floue et aussi pourrie" déplore Lionel Charbonneau (Pause Voyages à Mennecy dans l'Essonne) qui constate un "ralentissement" de son activité "depuis trois mois". François Bédouet (Afat Voyages Balad au Mans) avoue "deux annulations de dossier, visiblement de la part de clients qui souhaitaient récupérer des liquidités". Alors que la tourmente financière fait craindre le pire. Et notamment que les clients les plus riches limitent leurs achats, René-Marc Chikli, président du Ceto, espère que tout cela va "se calmer rapidement". Mais, poursuit-il, "si au mois de novembre les gens se précipitent dans les agences, on risque de se retrouver avec des problèmes de stock". En attendant des jours meilleurs, chacun tente de faire bonne figure. Lionel Charbonneau termine la programmation de ses GIR 2009 qui représentent plus de 40% de son activité. "Dans trois semaines, un mois, je saurai si cela marche. Si ce n'est pas le cas, j'aurai du mouron à me faire" affirme t-il. Richard Vainopoulos, président de Tourcom, en est convaincu. A l'issue de la crise, "les gens auront envie de partir". Comme pour oublier cette période de récession.
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