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Distribution

En Provence, la distribution se réorganise dans tous les sens

Quatre fermetures de points de vente ces derniers mois, un passage de relais pour deux autres agences « historiques »… ces événements sont tout sauf anodins. Ils témoignent de la recomposition en cours des modèles de distribution.

 
Du remaniement dans l’air. La fin 2016 et ce début d’année auront été fatals à quatre agences de voyages en Provence. Les rideaux des vitrines de Valadou Protour à Marseille (sur la Canebière) et à Aubagne, ont été tirés en octobre dernier. Liquidation judiciaire. Fin de partie aussi pour deux agences Selectour d’Aix-en-Provence. Celles du quartier des Milles et du centre-ville (rue d’Italie) ont mis la clef sous la porte, liquidation en cours. Si l’on ajoute le rachat par NAP Voyages des deux agences Selectour de Gardanne et de Plan de Campagne, au bord du dépôt de bilan, on ne peut plus invoquer le hasard. Il se passe des choses sur le terrain.
 
Côté constat, l’affaire semble entendue. « Les agences de voyages ne font plus assez de marge, nous ne nous en sortions plus. L’évolution du secteur n’est pas favorable, en partie à cause d’Internet mais pas seulement », réagit, fataliste, Gilbert Perrier, à la tête d’Autocars Provence Tourisme (Protour). L’activité autocariste, elle, continue, car « le marché est encore porteur ».
 
Du côté de Valérie Posso, ex gérante des deux agences aixoises fermées, on se retranche derrière la procédure en cours, invoquant « des consignes du mandataire et de l’avocat » pour ne pas s’exprimer. Le réseau, lui, malgré nos sollicitations, n’a pas non plus réagi.
 
Faut-il voir dans ces évolutions une situation régionale dégradée ou plutôt la fin d’une époque ?  « Je ne connais pas précisément le cas de ces agences pour porter un jugement. Mais si on regarde celles qui ferment pour des raisons économiques, c’est qu’elles ne sont plus en phase, justement, avec l’économie… », avance sans ambages Lucien Salemi, président des Entreprises du voyage Méditerranée. Pour lui, « elles n’ont pas su franchir le pas de l’innovation. D’autres, sur le net, en web to store, sont devenues de vraies success-stories ».  N’oublions pas non plus le déploiement d’agences dernière génération, comme les TUI Store de la rue de la République et du Prado, ouverts récemment à Marseille.
 
La fin d’un modèle révolu, donc. Celui de points de vente se cantonnant à attendre le chaland et tournant le dos aux technologies. Un problème de génération, aussi, sans nul doute. « Ce n’est jamais une bonne nouvelle quand une agence ferme (…), d’autres peuvent encore tomber et nous sommes tous concernés. Cela veut dire que nous devons nous adapter quasi quotidiennement aux contraintes du marché. Mais ce phénomène n’est pas propre à la région », rappelle Lucien Salemi. Qui veut positiver : « Les avions sont pleins, les bateaux de croisière aussi, l’économie du tourisme est en pleine progression. La principale préoccupation des grands opérateurs, c’est comment accueillir dans les années qui viennent le double de clients ». La préoccupation des agences, elle, sera de faire en sorte de les capter.

Auteur

  • Philippe Bourget
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