Face à l'annonce de Lufthansa de vouloir surtaxer à compter du 1er septembre les billets d'avion réservés en dehors de ses propres plates-formes, le patron de Bourse des Vols voit là "un très mauvais coup porté à la distribution" et surtout la nécessité de réagir face à ce "diktat".Après la tragédie de l'A320 de la Germanwings en mars dernier, le groupe Lufthansa aurait pu avoir "la pudeur d'attendre avant de violenter la distribution" observe Fabrice Dariot qui parle d'une "agression caractérisée" de la compagnie germanique.
"Il faut des années pour bâtir un réseau, quelques jours pour le détruire" souligne encore l'intéressé qui évoque "une discrimination qui déstabilise l'ensemble de la filière. Nous ne sommes pas prêts à encaisser cette évolution majeure".Les réseaux doivent s'organiser. Et pourquoi pas envisager "des mesures de rétorsion commerciale" tout en sachant, précise Fabrice Dariot, que Lufthansa "n'est pas un acteur majeur du marché français puisqu'il représente moins de 5% du BSP français".
"Si Lufthansa en tire un avantage concurrentiel, le risque est que d'autres compagnies en fassent de même, une nouvelle secousse qui ne serait pas sans rappeler le passage à la commission zéro". A moins, poursuit Fabrice Dariot, que ce ne soit "une tactique de Lufthansa pour obtenir des GDS quelques dollars de moins".
Bdv.fr a alerté Lufthansa France de cette "agression caractérisée". Une réponse collective de la profession est-elle souhaitable ? "Oui si elle se fait de manière proportionnée et si elle reste dans la légalité" affirme encore le dirigeant de Bdv.fr.