Lors de la présentation des résultats semestriels de voyages-sncf.com, Mathias Emmerich, son nouveau DG, s'est exprimé sur deux points ayant récemment soulevé des interrogations sur l'agence en ligne : l'arrivée en propre de son partenaire Expedia et le dépôt de plainte de son concurrent Lastminute.
Concernant le lancement d'expedia.fr, "il ne s'agit que d'un concurrent de plus qui utilisera le même outil que nous", indique Mathias Emmerich. Il précise : "On essaiera de se différencier, car notre travail consiste à accroître la part du hors train dans nos ventes et à rester devant Expedia le plus longtemps possible, c'est une saine émulation." Reste que le patron de l'agence en ligne finit par lâcher, du bout des lèvres, que "le lancement du site français d'Expedia n'était pas prévu dans le deal de départ" et que "la montée en puissance des Américains dans le capital en est la contrepartie". Il semblerait qu'en cas de désengagement de voyages-sncf, ou plutôt de "divorce", comme le dit Mathias Emmerich, l'actionnaire américain ait des compensations à payer. Concernant la plainte déposé par Lastminute, la sérénité prévaut chez voyages-sncf. Ainsi, pour le DG, la crainte de voir Expedia récupérer les fichiers clients de voyages-sncf "est irréaliste". Quant à l'accusation de monopole de distribution, "elle ne tient pas" compte tenu du nombre d'agences traditionnelles et en ligne qui distribuent le produit train. D'après lui, "vu que des mesures conservatoires ont été demandées, la procédure devrait être rapide".
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