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Distribution

Management & Ressources Humaines : Le cours de cuisine, une nouvelle recette pour motiver ses équipes

Les entreprises qui souhaitent fédérer leurs équipes peuvent proposer à leurs salariés des stages de karting, des sauts en parachute et autres parcours sportifs.
Autre solution, de plus en plus en vogue, celle du cours de cuisine dirigé par un chef, qui permet à chacun de participer, sans condition physique particulière et sans compétition à la clef.
Effet de mode ou vraie tendance ? En tout cas, les cours de cuisine pour particuliers, simples débutants ou passionnés aguerris, fleurissent. Et désormais, les entreprises font, aussi, appel aux chefs renommés pour enseigner à leurs salariés, le temps d’un cours, quelques recettes et tours de main. Lenôtre, par exemple, qui propose des cours depuis plusieurs années, a diversifié son activité il y a deux ans en ajoutant des modules pour groupes. “La demande est venue spontanément des entreprises qui voulaient fédérer leurs équipes. Nous avons donc mis en place des cours, de 30 personnes maximum, sous la houlette d’un professionnel expérimenté et pédagogue, ce qui permet d’adapter chaque stage aux désirs et aux niveaux des participants”, explique Alexandra Peyromaure, directrice de la communication de Lenôtre. “Les entreprises inscrivent leurs salariés dans le but de souder des équipes en interne ou alors invitent leurs meilleurs clients pour les remercier”, précise-t-elle. Autre acteur du marché des cours de cuisine, l’Atelier des Chefs qui a été créé en août 2004, avec un objectif : remettre les Français aux fourneaux. À la différence des autres écoles, l’Atelier ne s’adosse pas à un restaurant et se consacre exclusivement à des cours qui se succèdent, toute la journée, dans la grande cuisine qui trône au centre de l’établissement. “Nous sommes partis d’un constat simple. Notre génération, les enfants nés après 1968, ne sait plus cuisiner. Nos mères travaillaient et nous ont élevés au poisson pané. Aujourd’hui, on observe un vrai retour des hommes et des femmes vers la cuisine. Au départ, nos cours s’adressaient surtout aux personnes de 25 à 45 ans qui voulaient apprendre la cuisine au quotidien, avec des recettes simples mais qui en jettent”, indique François Bergerault, cofondateur et directeur général de l’Atelier des Chefs “Beaucoup sont venus chez nous pour suivre un cours le midi et déjeuner sur place. Ils sont revenus ensuite avec quelques collègues de travail, puis ont essayé de convaincre leurs directions d’organiser un stage de groupe. Le bouche à oreille est notre meilleure publicité.” Même type de discours chez Lenôtre : “Ces cours ont des retours très positifs. En règle générale, les gens qui y ont participé reviennent et le recommandent à leur service achat en interne”, ajoute Alexandra Peyromaure.
Les cours de cuisine en groupe, en donnant à chacun la possibilité de mettre la main à la pâte, concilient plusieurs avantages dans le cadre du management d’un groupe. Les stagiaires élaborent, avec les conseils d’un chef de cuisine, un menu complet défini au préalable. “Les stages en cuisine n’engendrent pas de compétition, il n’y a pas de ségrégation par l’âge ou par le sexe. Les participants sont donc moins inhibés. Toute l’équipe travaille pour un but commun et partage un bon moment. La plupart du temps, on assiste à une inversion des rôles habituellement occupés dans l’entreprise. L’assistante devient le leader dans le groupe, le directeur a des difficultés sur certains gestes. Nous essayons de répartir les tâches de façon que chacun trouve sa place”, narre François Bergerault. Les cuisiniers d’un jour dégustent ensuite leur création dans une ambiance conviviale. “Lorsque des salariés sont invités au restaurant par leur entreprise, ils partagent un moment ensemble, mais pas un repas. Là, la situation est différente. Le fait de préparer le menu ensemble, de cuisiner les plats puis de s’asseoir pour le partager rend la situation beaucoup plus décontractée, comme lors d’un repas chez des amis ou dans la famille. Notre formule permet de dédramatiser les repas d’entreprise. Pendant une heure et demie, les participants parlent d’autre chose que du travail. Ce type d’expérience rapproche les gens.” Autre avantage, les stages en cuisine, même lorsqu’ils sont organisés dans des restaurants gastronomiques, permettent à chacun de s’exprimer. “Devant la farine, on est tous égaux. La cuisine met tout le monde dans un rapport d’égalité. Il n’y a pas de perdants, contrairement aux activités sportives. Certains participants sont plus doués que d’autres, mais tout le monde arrive à la fin de la séance à créer un plat bon et appétissant. Découper un homard peut paraître difficile au premier abord, mais chacun peut le faire lorsqu’on lui enseigne la bonne technique. Les chefs ont une approche très pédagogique. Les participants observent d’abord puis reproduire ensuite les gestes qu’ils ont appris. Le tout se déroule dans une ambiance ludique où chacun peut rire de ses propres maladresses ou de celles de l’autre. Les chefs repèrent rapidement les leaders au sein du groupe, ceux qui sont davantage en retrait et qu’il faut mettre en valeur”, argumente Alexandra Peyromaure. “À la sortie, les participants racontent ce qu’ils ont fait. C’est un peu comme s’ils avaient passé des vacances ensemble.”
Les écoles de cuisine, conscientes du succès de leur formule, développent leurs offres à destination des entreprises. Avec des prix moyens qui tournent autour de 150 euros par personne, les cours dispensés par un chef sont relativement abordables. À l’Atelier des Chefs, les formules ont été adaptées pour accueillir des groupes de 20 à 50 personnes, en fractionnant les groupes en deux (la première moitié prépare l’entrée et le dessert, la seconde le plat principal et les mignardises qui accompagnent le café) ou en proposant aux groupes de taille importante la réalisation d’un cocktail participatif, avec des ateliers tapas, sushi, vapeur ou amuse-gueules. L’Atelier des Chefs développe les formules “sur mesure”. L’école a accueilli l’année passée 120 vendeurs Hermès lors d’un stage. La totalité du menu avait été élaborée en fonction de la couleur orange, associée à la marque de luxe, avec des plats à base de saumon ou de chocolat orangé. La cuisine de l’Atelier des Chefs a attiré des entreprises comme L’Oréal, Renault, Peugeot mais également des PME. Le team building en cuisine n’est pas une activité marginale aux dires de François Bergerault. “L’Atelier des Chefs accueille chaque soir 35 personnes pour des activités de team building et cela, cinq soirs par semaine. Chaque année, 6 000 personnes participent à nos stages grâce à leur entreprise. Récemment, une étude publiée dans Les Echos montrait que le marché du management d’équipe se chiffre en milliards d’euros et que les activités du type karting représentent 90 % de ce secteur. Il reste donc beaucoup à faire dans notre secteur, qui ne représente que 3 % de ce marché.”

Auteur

  • La Rédaction
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