Opodo oriente toujours plus son activité vers les voyages à forfaits

"A l'heure de la suppression des commissions, développer notre offre package est un choix stratégique. Voilà pourquoi nous avons racheté Karavel-Promovacances en France et Quest, spécialiste de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie, en Angleterre". Il ajoute, sans plus de commentaires : "Nous allons sans doute faire d'autres acquisitions." Une technique qui semble porter ses fruits. "Le chiffre d'affaires du premier trimestre 2005 est en augmentation de 96% par rapport au premier trimestre 2004, affirme Petra Friedmann, directrice générale d'Opodo France. A périmètre comparable, cette augmentation est de 75% par rapport à l'année dernière." En trois ans, la part billetterie d'Opodo France est passée de 95% à 70%. Et avec un volume d'affaires prévu entre "380 et 420 millions d'euros", le site français représente 40% de l'activité globale d'Opodo (presque un milliard d'euros espérés en 2005). Évidemment, le site français profite de la croissance de l'e-tourisme mais, pour Petra Friedmann, Opodo a aussi pris d'importantes parts de marché. Elle fait valoir des arguments comme la politique choisie relative à la prise de frais de dossier. "Nous jouons la transparence totale, nous les faisons apparaître pour démontrer que le service que nous rendons a une valeur. Et nous ne prenons pas de frais sur la vente des billets de compagnies qui continuent à nous commissionner." Petra Friedmann estime que la fin des commissions n'est pas une révolution pour Opodo France qui s'est préparée de longue date à cette échéance grâce à son expérience sur d'autres marchés. Enfin, pas de doute, pour Simon Vincent, en France et en 2005, Opodo devrait être le leader de la vente de produits touristiques sur Internet. Il précise à titre d'indication que "la part hors train de Voyages-sncf.com ne représente que 20% de l'activité du site".