AccorHotels a annoncé jeudi, en marge de la publication de ses résultats annuels, avoir pris une participation dans les sociétés Oasis Collections et Squarebreak, deux plateformes digitales respectivement destinées à la location d'appartements et de villas haut de gamme.Sébastien Bazin, PDG d'AccorHotels, qui n'a pas tenu à révéler le montant de ces deux prises de participations, affirme ne pas avoir "la volonté d'attaquer Airbnb de face ou de créer une OTA".
"C'est une offre complémentaire à notre clientèle" ajoute-il, afin "de leur proposer une offre de service que nous n'avions pas".Le groupe hôtelier a acquis 30% du capital d'Oasis Collections, une société créée en 2009 à Buenos Aires, qui propose des hébergements (1.500 actuellement) et des services personnalisés aux clients dans 17 destinations, sur le continent américain et en Europe.
Il a également pris 49% de Squarebreak, une start-up française créée en 2013 qui propose des séjours dans des propriété privées haut de gamme, principalement en France, en Espagne et au Maroc. Ils ont aujourd'hui 220 propriétés. Cette plateforme offre des techniques et des services hôteliers aux gestionnaires locaux qui opèrent pour le compte des propriétaires.
"Je paie la commission une fois, mais pas deux"
En 2014, AccorHotels avait déjà racheté la startup française Fastbooking qui est une centrale hôtelière qui permet non seulement de réserver les hôtels du groupe mais aussi des indépendants. A ce jour, Fastbooking compte 700 hôtels et vise les 3000 adresses en 2017. "Notre centrale a une capacité de développement colossale pour le groupe et pour les clients qui vont nous rejoindre" a précisé Sébastien Bazin.
L'idée est bien évidemment de ne pas laisser le champ libre aux OTA ni à Airbnb. Il rappelle qu'en 2015 "nous nous sommes battus comme des chiens avec les indépendants pour faire prévaloir notre industrie et nous sommes parvenus à remettre l'église au milieu du village dans nos relations avec les agences en ligne". Aujourd'hui, "nous ne sommes pas en combat avec Expedia, avec Booking, ni même avec Airbnb" affirme t-il. Il ajoute : "toutes ses plateformes sont des partenaires du groupe Accor". Mais ce qu'il ne veut pas c'est que si un client est venu une première fois chez Accor via Booking ou Expedia, il repasse par eux la seconde fois. "Je paie la commission une fois, mais pas deux".