L'Etat annule la loi sur les constructions à moins de 100 mètres de la plage.Les groupes Aman Resort, Hyatt et Ramada investissent gros sur l'île.
L'OT vient de réserver 6 000 hectares pour des projets haut de gamme.Récemment élu au pouvoir, le président sri lankais, Mahinda Rajapakse, aurait chargé son gouvernement d'encore mieux organiser l'industrie du tourisme (3e ressource économique, en perte de vitesse depuis le tsunami), et de le faire rapidement. Le Parlement et l'Assemblée nationale viennent ainsi de voter une loi qui accorde plus de souplesse au ministère du Tourisme et aux offices de tourisme travaillant à l'international afin qu'ils redorent l'image de la destination. Dans la foulée, les instances ont également décidé la création d'un comité du tourisme ouvert pour la première fois aux TO et hôteliers étrangers. "Il est important qu'ils nous fassent part de leurs points de vue d'experts", souligne Dileep Mudadenya, directeur de l'OT à Paris, précisant que le Sri Lanka souhaite développer un tourisme de niche, équitable et durable. Comment expliquer alors que ces mêmes politiques viennent d'annuler la loi votée immédiatement après le tsunami, interdisant toute construction (hôtels et maisons) à moins de 100 mètres de la plage ? La pression des lobbies hôteliers, sans doute ! Une fois de plus, l'Histoire ne servira pas de leçon. Pourtant, 48 hôtels ont beaucoup souffert de la vague meurtrière. Certains achevant tout juste de lourds travaux de rénovations. "La présence accrue de grands noms de l'hôtellerie comme Amman ou Hyatt attirent les voyageurs", intervient le président de l'OT du Sri Lanka, Seenivasagam Kalaiselvam. Celui-ci évoque plusieurs projets en cours, dont la construction du Hyatt Recency, à Colombo (245 chambres, coût : 100 M$), l'ouverture en juin 2006, près de Galle, de la Fortress, un hôtel de la chaîne Amaya (49 chambres, 10 M$), mais aussi l'investissement de 80 M$ de la part du groupe Ramada pour la construction de deux hôtels, l'un près de l'aéroport, l'autre au centre de Colombo. Notez enfin que l'OT du Sri Lanka a réservé près de 6 000 hectares de terrain pour des projets destinés au tourisme de luxe dans l'ouest de l'île, notamment sur les collines de Nuwara Eliya et sur la côte sud de Bentota.
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