Un argument de croissance des ventes.Moins de concurrence entre compagnies.Le thème du 6e colloque organisé, jeudi dernier, par Bar France était : "la réalité du transport aérien, que faut-il retenir des changements annoncés ?".
Impossible donc de passer à côté de l'évolution de la rémunération des agences. C'est César Balderacchi, président du Snav, qui est venu donner le point de vue de la distribution aux représentants du secteur du transport aérien et notamment des compagnies. Et comme on pouvait s'y attendre, les avis des uns et des autres divergent quelque peu. "Nous avons signé un accord avec Air France, et même si certaines améliorations doivent encore être trouvées nous ne reviendrons pas dessus", indiquait le président du Snav, tout en ajoutant : "J'espère que les autres compagnies ne suivront pas cette mauvaise évolution." Car, pour César Balderacchi, "supprimer la commission, c'est supprimer le lien commercial avec les agences". Par exemple, explique-t-il, "dans un environnement où les compagnies traditionnelles ne nous commissionnent plus, les low cost sont les bienvenues en agences". Pour le président du Snav, le grief le plus important concerne la concurrence : "Elle disparaît petit à petit et si ça continue il ne restera plus qu'une seule compagnie." Une invitation, à peine voilée, à utiliser le maintien de la commission comme arme pour s'imposer en agences. Ce à quoi le représentant d'une compagnie américaine a rétorqué que "pendant des années les agences ont eu des marges différenciées et n'ont pas toujours joué le jeu".
Institutions