Georges Colson : "De gros chantiers à venir !"

"Mon mandat de président du directoire de Fram prenait fin et je dois donner plus de temps à ceux qui me sont chers". Néanmoins, pas de doute pour Georges Colson, "le travail à effectuer est considérable". Pour le successeur de César Balderacchi, qui a battu au premier tour Dominique Vaucy (TOA), il faut éviter les divisions. "Notre métier est un. Nous n'avons qu'une licence." De plus, "nous avons à rendre des comptes à nos adhérents. Notre maison doit être capable de dire quel poids pèse telle ou telle branche d'activité. Nous devons être capables de dire combien de salariés travaillent pour les adhérents du Snav". Il ajoute : "Il faut faire comprendre aux pouvoirs publics que certains articles de la loi du 13 juillet 1992 sont insupportables. Nous ne pouvons accepter que l'agence de voyages soit responsable de plein droit. C'est une bombe à retardement qui entraîne la disparition des assureurs." Le tout doit permettre de recruter des adhérents qui ne sont "pas assez nombreux". La nomination de Georges Colson, administrateur de l'APS, devrait permettre d'assainir les relations entre les deux organismes professionnels. "Il existe une petite passerelle entre les activités : formation, service consommateur. Nous pouvons faire des économies d'échelle tout en trouvant l'efficacité." Enfin, on peut souligner que c'est Francis Legros, ex-président du Clair, qui sera son vice-président. Il n'était pas le candidat de Georges Colson qui avait choisi Jean Korcia, président de Manor. "J'ai besoin de gens qui bossent" a simplement commenté Georges Colson. Il reste encore à désigner les présidents des commissions techniques, ce qui ne devrait pas être simple tant les candidats se bousculent au portillon.
Des relations entre l'APS et le Snav qui devraient s'apaiser
S'il y en a bien un satisfait de l'élection de Georges Colson, c'est Olivier Delaire, président de l'APS. On sait que les relations entre les deux organismes étaient tendues or les deux hommes s'entendent bien. Georges Colson, administrateur de l'APS, connaît bien les rouages de l'association. Lors de la dernière assemblée générale de l'APS, Olivier Delaire précisait dans son discours d'introduction : "Cette profession est trop petite pour se diversifier. L'APS a besoin d'un syndicat fort et uni qui ne doit toutefois pas être hégémonique, c'est une question de dosage. L'association sera toujours un ardent défenseur du Snav". Et le président de l'APS, qui n'avait pas manqué de rendre hommage à César Balderacchi, s'était adressé alors au futur président pour lui proposer une "collaboration unie et renforcée". Avec, pourquoi pas, la mise en place de structures communes pour travailler sur des dossiers comme la formation. Des propositions qui ne font pas forcément plaisir à tous les membres du conseil national. Ainsi, Jean Korcia (Manor), président de la famille des réseaux volontaires est favorable à ce que chacune des organisations travaille séparément. "Le financier pour l'APS et le politique pour le Snav !" Du côté des fournisseurs, Mireille Faugères, directrice Voyages France Europe de la SNCF, espère simplement que l'élection de Georges Colson ne changera rien aux relations nouées entre les deux partenaires. "Elles ont jusqu'à présent été plutôt exemplaires. Nous nous sommes toujours dit les choses avec une totale transparence et nous avons à cœur de voir ce genre de relations subsister. La SNCF souhaite interroger, solliciter les agences toujours plus. Nous avons besoin des agences, notamment sur le segment affaires, mais nous souhaitons développer également les ventes loisirs."