Pour Léon Bertrand, le remaniement ministériel du 31 mars n'a pas été une sanction, au contraire.
Non seulement il a gardé son portefeuille, le tourisme, mais il a acquis le titre de ministre délégué, alors qu'il était auparavant secrétaire d'État. "Cette nomination me donnera plus de poids auprès des ministères de tutelle et du Budget avec qui je vais pouvoir discuter d'égal à égal", a-t-il confié au Quotidien du Tourisme. Mais "c'est d'abord le résultat d'une reconnaissance du rôle du tourisme en France". La nouvelle impulsion donnée au gouvernement Raffarin III par le président de la République devra s'illustrer également au ministère du Tourisme : "Dans les jours qui viennent, je réunirai tous les responsables et directeurs des services satellites pour évaluer nos nouveaux moyens de fonctionnement, notamment pour les voyages qui permettront une meilleure représentation à l'étranger, mais surtout pour favoriser les créations d'emplois." Il estime en effet que "le secteur est plus réactif que les autres dans ce domaine. Il faut en profiter". L'emploi devrait d'ailleurs être l'un des thèmes dominants du 2e comité interministériel prévu en mai ou juin. Pour autant, la même équipe reconduite examinera les mêmes dossiers toujours en cours, au premier rang desquels figure la modification de la loi de 92 : "Nous devrons être d'accord au plus tard au mois de mai. Il existe un document qui est le fruit d'une année de négociations. Nous sommes prêts à des ajustements mineurs, mais pas plus que ça, car il faut conserver l'équilibre global." Par ailleurs, la création d'un label de sécurité voulu par le gouvernement après le crash de l'avion de Flash Airlines reste toujours une priorité.
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