Les agences de province chouchoutent leurs clients

La province veut réaliser plus d'actions commerciales.
Une disparité Paris/province due aux profils de clientèle.
L'an dernier, 61 % des agences du réseau Tourcom étaient implantées en province. Une répartition qui devrait perdurer en 2004, le réseau misant sur une progression, au global, de 11 % du nombre de ses points de vente. Afin de mieux connaître ses adhérents, Tourcom a réalisé une enquête, dont le second volet vient d'être publié dans la lettre interne du réseau. L'objet ? Connaître ce qui différencie et ce qui rapproche les agences de Paris et de la région parisienne de leurs homologues de province. Il ressort, de l'analyse du réseau, que la disparité, notamment du point de vue des habitudes commerciales, est essentiellement due à des profils de clientèle bien différents. Cette année, les points de vente de Paris et sa région seraient par exemple moins disposés à envisager des actions commerciales : 31 % des agences d'Ile-de-France prévoient ainsi de participer à un salon alors qu'elles sont 43 % en province. De même, 65 % des agences parisiennes ont prévu d'envoyer un mailing contre 76 % pour le reste de la France. L'écart se creuse encore plus en ce qui concerne l'achat d'un espace publicitaire dans la presse : 70 % des provinciaux veulent le faire alors qu'ils ne sont que 46 % en région parisienne. L'un des seuls points sur lesquels provinciaux et Parisiens semblent se rejoindre est l'organisation de journées portes ouvertes, qu'ils sont les uns comme les autres 33 % à vouloir faire. Quant à la perception de la clientèle, les différences sont flagrantes : 64 % des Parisiens estiment leurs clients fidèles, alors qu'ils sont 92 % en régions. Ce qui, selon Tourcom, explique que les agences parisiennes "ne concentrent pas leurs efforts sur le suivi client" : 76 % disposent d'un fichier client (contre 85 % en province) et 57 % contactent la clientèle à son retour (contre 80 % en province). Mais après tout, 50 % de l'activité des Parisiens est faite de billetterie alors qu'elle ne représente que 28 % de celle des provinciaux.