Après plusieurs mois de grève, de diverses déclarations de guerre et de pas mal de polémiques, les agences italiennes ont fini par négocier avec Alitalia.
L’accord signé avec les syndicats des professionnels italiens, Fiavet, Assotravel et Assoviaggi est le dernier paraphé par Francesco Mengozzi, l’ex-patron d’Alitalia, avant sa disgrâce. Les professionnels avaient décidé de ne plus vendre le transporteur national, et la mesure avait été suivie d’effet : en janvier, le trafic national a baissé de 10 % à 30 %. Malgré cela, la compagnie a réaffirmé sa volonté de réduire à 1 % le taux de commission, ne concédant que des “service fees” à l’acte : de 3 euros (résa sur le Web) jusqu’à 45 euros (billet long-courrier classique). Les agences qui encaissent ces "fees" restent libres de prendre des frais aux clients. La compagnie affirme d’autre part donner aux agences l’accès à tous ses tarifs y compris ceux sur Internet. Pour les agences, cet accord est un vrai défi et les syndicats ont été critiqués, notamment par un collectif de 1 100 agents qui militent pour une nouvelle négociation. Alitalia est jusqu’alors restée sourde à leur demande. "Nous ne crions pas victoire, affirme le président de la Fiavet Antonio Tozzi. Ce n’est pas satisfaisant mais se lancer dans une guerre dure aurait forcé trop d’agences à fermer." D’ailleurs d’autres compagnies, comme Air France, vont passer à la commission réduite et au "fees" fixes dès le 1er avril en Italie.Avec les chemins de fer, la défaite des agences est masquée par une invention "à l'italienne". Après un mois de discussions, Trenitalia a accepté de laisser aux agences la possibilité d'imposer des "honoraires" quand ça passe. La baisse de commission (6,4 %) a donc été avalée, avec un peu de miel.
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