Face au développement des courts séjours, il faut trouver des pistes.4 conférences et 20 ateliers pour plancher sur l'avant et l'après saison.Construire une image ancrée sur les particularismes locaux et l'authenticité.La 4e édition d’Imatourisme à Moliets dans les Landes a été placée sous la coprésidence de Jacques Maillot, fondateur de NF, et de Didier Adès, rédacteur en chef à France-Inter.
Durant trois jours, 281 participants du monde de la communication et du tourisme ont planché sur le thème "l’avant et l'après saison, territoires d’opportunités". Quatre conférences et vingt ateliers pour trouver des pistes. Premier constat : le phénomène d’allongement de la saison touristique paraît désormais bien amorcé. Et s'accompagne de séjours raccourcis : entre 1964 et 2000, la durée moyenne des séjours est passée de 20 à 9,5 jours. En outre, en 2003, les courts séjours ont progressé en France de 2,3 %, au détriment des longs séjours (- 1,9 %). Les raisons de cette mutation sont identifiées : RTT, changement de rythme et de mode de vie, évolution des classes d’âge, avec des seniors de plus en plus nombreux et à fort pouvoir d’achat – les plus de 50 ans devraient d'ailleurs représenter 37 % de la population française en 2010. Et puis il y a encore l’éclatement des familles qui "dédouble" souvent les départs avec les enfants. En somme il convient de jouer sur ce que l’on nomme les "affranchis du calendrier scolaire", évalués à 27 % de la population française auxquels on ajoutera les étrangers qui génèrent 41 % des nuitées. Mais aussi de trouver les moyens de capter, notamment en week-ends, "les prisonniers du temps scolaire". Reste donc aux producteurs à imaginer la formule gagnante. Des pistes ont été ouvertes, voire déjà expérimentées comme à Biarritz (voir plus loin), à Cap d’Agde, où l’on a tablé sur l’animation au printemps et à l’automne en menant en parallèle une politique dégressive des prix. Ou dans la station des Arcs 195O, laquelle impose aux commerçants de rester ouverts toute l’année. Chargé de la synthèse finale, Vincent Vlès, universitaire, a relevé : "On est dans une logique de diversification et de différenciation par rapport à la concurrence, notamment celle de nouvelles destinations soleil." D’où la nécessité de construire une image ancrée sur des particularismes locaux, sur l’authenticité. "Le voyageur doit se sentir immergé, accueilli."
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