Thomas Cook a annoncé mercredi le départ surprise de sa directrice générale, Harriet Green, remplacée avec effet immédiat par le directeur opérationnel Peter Fankhauser.
Cette annonce a entraîné un plongeon de l'action du groupe à la bourse de Londres.Cette annonce est intervenue en parallèle de la publication des résultats annuels 2013/14 marqué par une réduction des pertes nettes mais aussi par le constat d'un environnement plus difficile. Entre le 1er octobre 2013 et le 30 septembre 2014, Thomas Cook a subi une perte nette de 118 millions de livres (150 millions d'euros), 42% de moins sur un an. Mais pour de nombreux investisseurs, cette légère amélioration est passée au second plan, éclipsée par l'annonce du départ de Harriet Green. Elle avait été nommée en mai 2012 avec pour charge de redresser un groupe qui a frôlé la faillite et qui accumulait les pertes, plombé par l'impact sur le tourisme des troubles dans les pays arabes et une activité en berne auRoyaume-Uni, son principal marché. "J'ai toujours dit que j'irai vers une autre entreprise avec de nouveaux défis une fois mon travail achevé. C'est désormais le moment", a expliqué la dirigeante. Pendant ses deux ans et demi à la tête du groupe, la valeur du titre Thomas Cook a quasiment décuplé. Peter Fankhauser a pour sa part occupé des postes de dirigeant au sein du groupe pendant 13 ans, occupant notamment les fonctions de directeur général pour le Royaume-Uni et l'Europe continentale. Il avait été nommé directeur opérationnel en novembre 2013 après avoir notamment redressé l'activité britannique. Sur le plan comptable, le groupe est parvenu à quadrupler son bénéfice opérationnel, insignifiant l'année passée toutefois à 54 millions de livres (68 millions d'euros), grâce à des activités plus profitables au Royaume-Uni et en Europe continentale. Son chiffre d'affaires a en revanche diminué de 7,8% à 8,588 milliards de livres (10,830 milliards d'euros). Le groupe a expliqué s'être séparé d'un certain nombre d'activités peu rentables, avoir perdu des revenus en raison de la hausse de la livre sterling et avoir subi la faible appétence des clients pour les voyages dans une Egypte actuellement moins stable. "Au vu d'un environnement d'affaires plus difficile, notre perspective de croissance pour l'exercice comptable 2014-2015, bien qu'encore positive, est plus mesurée", a prévenu le groupe, qui prévoit "d'enregistrer une croissance moins rapide".