Privé de deux de ses membres historiques et de moyens, l’association des Clubs de vacances Qualité Garantie sera dissoute le 31 octobre 2020.
Suite au retrait de Fram et à la défaillance de Thomas Cook France/Jet tours et sans arrivée de nouveaux adhérents, l’Association des Clubs de vacances Qualité Garantie ne pouvait plus tenir ses ambitions. Réunis le 27 février dernier en assemblée générale annuelle, TUI France, Alpitour France et NG Travel représentant à eux trois 5 marques de clubs de vacances (Club Marmara, Club Lookéa, Bravo Club, Club Coralia et Kappa Club) ont donc décidé de jeter l’éponge.
Concentration du marché et manque de ressources
L’association, créée en octobre 2017, pour « défendre une vision qualitative et exigeante des Clubs de vacances » sera dissoute à l’issue de la saison été 2020, soit le 31 octobre prochain. « Faute de nouveaux partenaires et de moyens adaptés pour faire connaître le label auprès du consommateur, l’aventure s’interrompt », regrette Hugues Defline, président de l’association.
« La disparition de Thomas Cook et des nombreux clubs Jet tours et Jumbo a eu deux impacts directs », détaille-t-il. « Cela a déclenché une redistribution des clubs auprès des membres labellisés et d’autres opérateurs, générant un phénomène de concentration du marché des clubs. Mais cela a aussi amoindri les ressources financières de l’association. »
Pour réagir face à cette situation et susciter l’arrivée de nouveaux adhérents, une proposition d’audits blancs confidentiels et gratuits avait été formulée dès l’automne. « Certains TO ont malheureusement esquivé cette opportunité », indique Hugues Defline. « Ceux qui ont été audités remplissaient presque l’ensemble des critères du label, à l’exception de quelques points sensibles à améliorer. Mais cela aurait nécessité un investissement financier conséquent qu’ils n’étaient pas prêts à réaliser à court terme. »
124 clubs labellisés cet été… et puis s’en vont
Pour continuer, il aurait fallu soit réduire les exigences de certains critères de la charte pour recruter, « ce qui est contraire à l’esprit du label », rappelle son président, soit s’accommoder de moyens financier réduits mais renoncer de fait à poursuivre la communication initiée en BtoB auprès du grand public. « Or, c’est une démarche indispensable à la visibilité du label auprès du consommateur », constate Hugues Defline qui regrette aussi que la distribution ait finalement assez peu soutenu l’initiative de la labellisation.
« Je souhaite néanmoins que les efforts entrepris continuent de donner une impulsion positive au marché des clubs pour poursuivre sa mutation vers toujours plus de qualité. La création du Label a contribué à lancer un véritable débat autour de l'expérience Club de Vacances francophone et à le professionnaliser. Il a également démontré la nécessité de l’encadrer », ajoute-t-il en saluant l’investissement et l’enthousiasme des TO spécialistes à l’origine de la démarche.
124 Clubs labellisés sont, encore, commercialisés pour la saison d’été 2020 (18 Bravo Clubs, 19 Clubs Coralia, 21 Kappa Club, 35 clubs Lookéa, et 31 Clubs Marmara).
Pascale Filliâtre