Il y a quinze ans, Croatie Tours s'est lancé dans le tour operating sans pouvoir prévoir que la Croatie ferait partie aujourd'hui des poids lourds touristiques moyen-courriers en France.
Son directeur Ante Curac profite ainsi de l'engouement général et a enregistré l'an dernier une hausse de son chiffre d'affaires de 20% par rapport à 2004. Mais ce natif de Croatie voit arriver le cru 2006 avec une certaine inquiétude. Non pas que les Français sont moins attirés par la destination, mais ils regardent de plus près leur porte-monnaie. Car aucun doute, les prix ont monté : "Depuis le 1er janvier, une TVA de 10% a été instaurée", insiste Ante Curac. Ce taux peut même monter jusqu'à 22% sur certains services. De plus, la subvention gouvernementale de 30 euros par passager accordée aux TO programmant la Croatie a été supprimée. "Mécaniquement, les prix ont augmenté de 15 à 18%", se plaint-il. "Le marché semble réticent car si autant de clients demandent des cotations, nous enregistrons une baisse de 20% d'inscriptions par rapport à la même période l'an dernier." Pour le moment, l'activité groupes ne souffre pas, mais l'incertitude règne pour l'an prochain. Pour Croatie Tours, la solution passe par une programmation encore plus spécialisée, notamment avec des chambres chez l'habitant, une petite hôtellerie avec chambres familiales ou des gîtes ruraux. Outre les circuits et week-end, le TO veut développer les autotours, les randonnées dans les îles dalmates, les croisières en goélette et veut s'ouvrir sur l'Istrie.
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