Cit est désormais dans les mains des banques.
Le groupe touristique italien est en train de négocier d’une part une nouvelle augmentation du capital à hauteur de 39 millions d’euros et d’autre part le soutien du gouvernement Berlusconi. Le directoire du groupe a demandé au ministre des Activités productives, Antonio Marzano, une sorte de “partenariat institutionnel” pour parvenir à un nouveau plan industriel qui puisse sauver l’emploi de 1 000 salariés environ. L’évaluation de faisabilité du plan a été attribuée à la société Bain&Cuneo en partenariat avec Deloitte, et la présentation de leur rapport est attendue pour la semaine prochaine. Un statut privilégié sous l'égide de l'État serait garanti à la Cit en vertu de son rôle dans la réalisation de programmes d’exploitation touristique du midi italien. Mais, bien sûr, l’argent nécessaire à la reprise de la Cit ne peut pas provenir directement des contribuables italiens. Le rôle d'investisseur reviendrait plutôt à Sviluppo Italia, la société mixte qui avait déjà proposé un grand rassemblement de quatre TO italiens (Alpitour, Valtur, Cit et Parmatour) pour constituer un groupe de dimension européenne. La décision du partenaire Accor n’est pas encore claire. Le vice-président du groupe hôtelier Jean-Robert Reznik a déclaré : “Accor fera ce qu’il faut”. La décision des banques déjà concernées par l'endettement du groupe est capitale. Banca Intesa, Unicredit et Capitalia (auprès desquelles la Cit est débitrice de 50 millions d'euros) ont déjà participé au tour de table institutionnel avec le gouvernement pour négocier la transformation des dettes en actions. En revanche, il est presque sûr que la famille Gandolfi, propriétaire de la Cit à 39 %, ne signera pas l’augmentation du capital et réduira sa part à 20 %. Gianvittorio Gandolfi, en effet, n’a pas participé à la rencontre : Cit n'était représentée à cette réunion que par la banque d’affaires Lazard.
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