Marie-Christine Chaubet-Polderman, ex-présidente du Directoire de Fram ne désarme pas.Par le biais de son avocat, maître Isabelle Monin-Lafin, elle affirme que "le tribunal de grande instance de Toulouse empêche la vente de Voyages Fram tant que le litige portant sur la cession de titres dont a bénéficié Georges Colson représentant 21 % de ses actions ne sera pas tranché par la juridiction".
Pour la fille du fondateur du TO, le 2 novembre dernier, "le tribunal de Toulouse a rendu une ordonnance qui opère une protection contre les projets de revente de plus en plus inquiétants et pressants qui rodent depuis quelques semaines sur Fram." Son avocate est formelle : "Fram est à vendre et Thomas Cook, notamment, avait donné son accord de principe", assure-t-elle. Du côté des majoritaires, on la joue discrète. "Je devrais, selon mon habitude, m'abstenir de tout commentaire face à des déclarations d'actionnaires importants", a déclaré Georges Colson, actuel président du conseil de surveillance. Toutes les affirmations évoquées sont sans fondement. "Ces actionnaires mettent en avant la protection de l'entreprise et n'obtiennent que des résultats dévastateurs en prenant en otage les salariés. Je supporte aujourd'hui avec beaucoup de tristesse le manque de respect vis à vis de l'entreprise à laquelle j'ai consacré toute ma vie professionnelle. Il ne m'apparaît pas en tant que responsable du Conseil de Surveillance de Fram d'apporter une éventuelle réponse à ce qui sera donné, en son temps, par la justice". Pour sa part, Denis Wathier, président du directoire de Thomas Cook France, a simplement indiqué qu'il n'avait "aucun commentaire à faire".
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