TUI AG et First Choice fusionnent leur activité tourisme et forment TUI Travel PLC.
Thomas Cook et Mytravel ont fusionné il y a quelques semaines.En France, les filiales de chaque groupe devront peut-être revoir leur stratégie, leurs partenariats, voire leurs politiques fournisseur, leur pricing, leur positionnement ou peut-être... rien du tout. Avec la fusion de TUI et First Choice, Marmara et Tourinter, filiale de First Choice, deviennent des "cousins" de Nouvelles Frontières, filiale de TUI AG. Lors de la présentation de la fusion à la presse, Michael Frenzel, actuel président de TUI AG, a précisé que cette fusion allait permettre au nouveau groupe de "renforcer sa présence en France", sans plus de précision. Le patron de Marmara, Hervé Vighier, n'a pas voulu commenter cette déclaration, tandis que NF s'est donné 24 heures supplémentaires. Chacun attend les directives des maisons-mères. Le président de TUI AG a d'ailleurs précisé que la filiale de First Choice en France était "performante ce qui n'est pas le cas pour nous". Reste que la France ne pourrait finalement pas être concernée par ces grandes manœuvres financières qu'à la marge. Le marché hexagonal encore très atomisé avec plus de 200 tour-opérateurs garde toujours une image très artisanale. Alors que les géants européens se livrent une guerre par la taille que seule l'Union européenne peut stopper. La France traite de trop petits volumes pour entrer dans ce jeu industriel. Faut-il s'en féliciter ou le regretter ? Les tour-opérateurs indépendants sont toutefois réduits à voir en spectateur le ciel se charger autour d'eux en espérant voir la pluie tomber plus loin. Et c'est peut-être le propre des Gaulois que de craindre de voir le ciel leur tomber sur la tête.
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