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Aérien

Vers un prix « plancher » des billets d'avion ?

Entre mars et août 2020, les aéroports français ont enregistré une chute de 81% de leur trafic, soit 87 millions de passagers en moins.

Crédit photo ©Adobe Stock

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) plaide en faveur d'un prix de vente minimum pour les billets comme alternative à l'écotaxe.

Leur appel sera-t-il entendu ? Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a plaidé mercredi en faveur de la mise en place au niveau européen d'un « prix plancher » pour les billets d'avion comme alternative aux écotaxes et pour éviter le « dumping environnemental et social ». « Il est grand temps de changer de paradigme s'agissant de stratégie environnementale du transport aérien. La politique du toujours plus de taxes, la seule menée depuis des années, a montré toutes ses limites », explique le SNPL dans un communiqué.

Cette idée de tarif plancher rejoint celle du gouvernement autrichien qui, dans cette même optique de « transport aérien durable et socialement équitable », a annoncé début juin qu'il allait imposer un prix de vente minimum des billets d'avion, fixé à 40 euros.

Un mécanisme « vertueux », selon le SNPL, à la fois pour le consommateur, les transporteurs car « il n'obère pas les capacités d'investissement des entreprises pour diminuer l'impact environnemental de leur activité » et en terme social, car « les compagnies les moins respectueuses du droit social de leurs salariés sont celles qui pratiquent les tarifs les plus bas, les plus déconnectés de la réalité des coûts réels du transport aérien ».

Une écotaxe estimée à 4,2 milliards d'euros  

Cette position a été défendue par le syndicat mercredi au cours d'une réunion de concertation, organisée par le ministère de la Transition écologique, pour la mise en oeuvre pour le secteur du transport aérien des mesures issues de la convention citoyenne pour le climat. L'une des mesures proposées par la convention vise en effet à adopter une éco-contribution calculée en fonction de la distance parcourue.

Dans une étude d'impact consultée par l'AFP, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) évalue le coût de cette mesure pour les compagnies aériennes à 4,2 milliards d'euros en 2021. Celle-ci représenterait « le coup de grâce à la connectivité des territoires », selon l'Union des aéroports français (UAF). « Notre objectif, c'est de verdir les avions, pas de ne les rendre accessibles qu'aux riches », a de son côté estimé dans un tweet le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, en indiquant qu'« il y aura un débat démocratique sur l'écotaxe ».

Entre mars et août 2020, les aéroports français ont enregistré une chute de 81% de leur trafic, soit 87 millions de passagers en moins, selon l'UAF. La mise en place d'une écotaxe pourrait encore aggraver les difficultés que les compagnies connaissent actuellement.

Auteur

  • Brice Lahaye (avec AFP)
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