Indirectement, le durcissement des règles d'accès aux États-Unis, notamment concernant les visas, consécutif aux attentats du 11 septembre 2001 semble profiter à… Air Canada.
C'est du moins ce qui ressort de la presse anglo-saxonne. Certains analystes estimant même à 350 millions de dollars américains le volume d'affaires que pourrait récupérer indirectement le transporteur canadien. Un chiffre que la compagnie se refuse toutefois à confirmer. Comme l'explique Thierry Baux, DG France de la compagnie, "Air Canada profite en fait de deux aspects du dossier". D'abord, le fait qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir un visa de transit pour connecter au Canada. Il est donc, par exemple, moins contraignant administrativement parlant pour un Colombien voulant se rendre en Europe d'effectuer sa correspondance au Canada. Au départ de France, précise le DG, "ce sont les destinations latino-américaines qui sont les plus intéressantes de ce point de vue-là." Le second volet concerne des voyages vers les États-Unis eux-mêmes. Certes, dans ce cas-là, les passagers doivent se plier aux mêmes règles que s'ils se rendent aux États-Unis directement, "sauf que, explique Thierry Baux, les formalités se passent au Canada, avec des douaniers américains, et c'est souvent moins congestionné que sur les grandes portes d'entrée américaines". Et d'ajouter, malicieux, "en plus il leur arrive souvent de parler quelques mots de français". Bien sûr, cet "avantage concurrentiel" est surtout valable pour des passagers voyageant vers des destinations secondaires "qui nécessitent de toute façon un point de connexion".
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