Regional, la filiale d'Air France, étudie des tarifs moins élevés sur les lignes transversales françaises, a indiqué la semaine dernière Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France, devant les journalistes de l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE).
"Les compagnies régionales sont responsables de leur prix (…) je comprends que Regional réfléchisse à une politique de tarifs plus bas lui permettant d'améliorer ses coefficients de remplissage aujourd'hui autour de 60 %", a t-il expliqué sans donner de calendrier. Interrogée, Regional n'a pas souhaité faire de commentaires. Comme nous l'annoncions dans notre édition du 17 décembre dernier (QDT n° 2229), la direction de Regional a soumis le projet à sa maison mère. "La compagnie va vers l'équilibre financier mais reste fragile, en raison de la concurrence de la route, du train mais aussi des compagnies aériennes si une ou deux low cost se décidaient à se positionner sur des lignes transversales", indique un observateur. C'est fort de ce constat que Regional veut baisser ses tarifs sur les grandes liaisons transversales françaises en commercialisant une partie des sièges sous un code qui lui serait propre avec une grille tarifaire et des niveaux de prix proches de ceux des low cost. Tandis que l'autre partie des sièges non concernée par cette offre low cost resterait commercialisée selon les principes de la grille Air France. La direction de Regional a pris modèle sur ce qu'a commencé à faire en Irlande Cityjet, la filiale irlandaise d'Air France, qui a remis son code "WX" sur Dublin-Malaga et Dublin-Londres. Pour passer le cap de l'étude, il faudra convaincre certains cadres d'Air France hostiles au projet.
Transport