Les caisses vides dans un mois.Pression sur les syndicats.Le précédent de Sabena et Swissair est dans tous les esprits depuis que le numéro 2 du gouvernement italien Gianfranco Fini a estimé qu'"Alitalia peut et doit être sauvée" mais que "le risque d'une faillite est une hypothèse dramatiquement proche".
La direction de la compagnie a parallèlement indiqué que "les disponibilités restant en caisse [iraient] progressivement en s'épuisant d'ici à un mois". Les liquidités s'élèvent aujourd'hui à 72 millions d'euros, dont 50 millions sont nécessaires pour payer les salaires de septembre. La situation est telle que certains fournisseurs de carburant inquiets ont imposé une accélération des paiements. Bref, dans un mois, sans l'obtention de la part de l'État italien d'un crédit-relais de 400 millions d'euros, Alitalia ne pourra plus financer les affaires courantes. Or, cette injection d'argent frais, qui a reçu le feu vert de Bruxelles, reste conditionnée à la mise en place d'un plan de restructuration qui demande de gros efforts de productivité du personnel et des suppressions d'emplois. Ce plan industriel ne verra jamais le jour sans l'aval des syndicats qui doit être obligatoirement donné avant la date limite fixée par la direction, le 15 septembre. Un tableau dramatique pour faire plier des syndicats qui ont déjà fait grève pour moins que cela.
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