Fnam, organisation professionnelle qui regroupe plus de 95 % des entreprises du transport aérien français, et l’UAF, l’organisation professionnelle des aéroports français, se félicitent de l’ouverture des Assises nationales du transport aérien. Et mettent leurs demandes sur la table.
La mesure annoncée sur la taxe d'aéroport saluée
Pour la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande et l’Union des Aéroports Français la mesure annoncée par la ministre de réduire le montant de la majoration de la taxe d’aéroport à 0,90€ par passager au lieu de 1,25€, soit une réduction d’environ 30% est à saluer. Il s’agit pour les deux organisations d’une « première mesure qui va dans le bon sens.Et de rappeler que la France accuse chaque année un déficit de croissance du trafic passager s par rapport à l’Union européenne (+ 5,7% contre 7,7% en 2017), soit un déficit de 3,6 millions de passagers et que « force est de constater que, sur les dernières années, seulement 10% de la croissance ont été captés par les compagnies aériennes françaises ».
Aussi la FNAM et l’UAF entendent-elles mettre la performance du transport aérien en France et la connectivité des territoires au centre de ces Assises : « Dynamiser l’écosystème du transport aérien en France revient à s’attaquer en priorité aux problématiques de compétitivité-coût mais également de compétitivité-hors coût ».
Compétitivité-coût et compétitivité-hors coût
La compétitivité-coût, pour les deux organisations, c’est d’abord la fiscalité et la maîtrise indispensable des coûts liés à la sûreté aéroportuaire « qui pèse fortement sur la compétitivité de l’écosystème du transport aérien ». Et de rappeler que le montant cumulé des taxes qui pèsent sur le passager en France atteint plus de 15 à 20 euros sur un billet aller simple courte-distance.La compétitivité-coût, ce sont aussi les charges sociales. Pour un avion basé en France qui, pourtant crée de l’emploi, c’est en moyenne, par rapport aux autres pays européens, 700 000 euros annuels de charges patronales en plus, « soit la moitié du bénéfice annuel de l’avion ». La compétitivité-coût, c’est enfin la nécessaire simplification des textes. Il faut éviter toute sur règlementation franco-française et toute surenchère réglementaire à Bruxelles nous expliquent Fnam et UAF.