A la suite de la parution dans la presse d'informations sur le projet d'une taxe sur les billets d'avion afin de financer la liaison Roissy-Charles de Gaulle Express, Air France rappelle la nécessité absolue d'un cadre fiscal permettant à la compagnie de maintenir l'attractivité de son offre commerciale et donc de poursuivre son développement.Le prélèvement d'une nouvelle taxe sur les billets d'avion, s'il était mis en œuvre, pèserait sur les comptes des compagnies opérant au départ et à destination de Roissy-Charles de Gaulle, à commencer par ceux de la principale compagnie française.
Dans l'hypothèse basse d'un prélèvement de 1 euro par passager, Air France subirait un coût additionnel de 17 millions d'euros par an dès 2017 explique la compagnie dans un communiqué. Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, a déclaré à ce sujet : "Air France est favorable au projet Roissy-Charles de Gaulle Express. Mais nous sommes tout à fait réticents à l'idée de garantir, via une taxe sur les billets d'avion, la rentabilité financière d'un projet porté par d'autres opérateurs. Pour réaliser des investissements, dans de nouveaux avions par exemple, Air France ne peut s'appuyer que sur ses propres ressources : cette règle doit prévaloir dans tous les domaines." De son côté, le nouveau PDG du groupe Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a jugé "totalement inacceptable" dans une lettre adressée au Premier ministre Manuel Valls l'idée d'introduire dès 2017 une taxe sur les billets d'avions pour financer la construction de la future liaison ferroviaire CDG Express. Il est "inacceptable que la construction du CDG Express génère une charge supplémentaire pour Air France dès 2017 et jusqu'à sa mise en service" en 2023, écrit Jean-Marc Janaillac dans ce courrier daté de jeudi et dont l'AFP s'est procuré une copie. Il estime dans sa lettre que "ce prélèvement alourdirait encore plus les charges déjà élevées qui pèsent sur la compétitivité du transport aérien français". "Les personnels d'Air France et leurs représentants, ne comprendraient pas une telle décision, alors qu'ils ont le sentiment de consentir d'importants efforts depuis plusieurs années", ajoute dans sa missive le PDG qui a pris ses fonctions à la tête du groupe début juillet. "Dans un contexte social dont vous connaissez la sensibilité, l'annonce d'une taxe supplémentaire de cette nature mettrait en grave péril le travail que j'ai entrepris depuis moins de deux mois pour bâtir un projet stratégique crédible".
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