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Transport

CDG Express, nouveau symbole de la lutte des classes (affaires)

En 2023, Roissy ne sera plus qu'à 20 minutes de Paris grâce au Charles-de-Gaulle Express.
Mais si l'Etat pousse à la réalisation de cette desserte de standing, pour ses opposants elle se fera au détriment des 900 000 usagers du RER B, 2e ligne d'Europe en nombre de passagers.Signe de la détermination du gouvernement, un projet de loi a été présenté mercredi en Conseil des ministres. Il doit permettre de ratifier l'ordonnance confiant à une filiale commune de la SNCF et de Paris Aéroport le soin de mener à bien ce chantier à 1,6 milliard d'euros. Dans un communiqué, le gouvernement affirme que le CDG Express - 32 km de long, dont 8 km de voies nouvelles - censé entrer en service un an avant les jeux Olympiques de 2024 "constitue un élément important de la candidature de la France pour l'accueil" de ces JO et de l'Exposition universelle de 2025. Moyennant 24 euros, ce train permettra de rallier le deuxième aéroport européen le plus fréquenté depuis la gare de l'Est plus rapidement que par les autoroutes A1 ou A3 (45 minutes) ou le RER B (entre 30 et 50 minutes depuis gare du Nord). Mais le projet ne fait pas l'unanimité et, à une semaine de la clôture de l'enquête publique, le 12 juillet, la mobilisation des opposants s'amplifie. Jeudi dernier, des élus, syndicalistes et usagers des transports réunis dans le collectif Stop CDG Express ont tracté dans plusieurs gares des lignes du RER B et du transilien K. Ils dénoncent un projet "coûteux", "inutile" et "néfaste pour le usagers du RER B" par l'utilisation de voies "qui servent normalement à réguler les incidents de trafic". Pour le maire écologiste de Sevran Stéphane Gatignon, ce projet met également "en danger la réalisation" de la ligne 17 du futur métro du Grand Paris Express, la "clé du développement de la Seine-Saint-Denis", qui reliera Roissy au carrefour Pleyel à Saint-Denis. En outre, vu le prix du billet, ce train sera "réservé à des hommes d'affaires" qui peuvent se payer le taxi, relève l'édile. "Il rajoute une pierre au mur qui, chaque jour, se dresse entre Paris et sa banlieue, dénonce-t-il. Comme si les habitants de Sevran, d'Aulnay-sous-Bois et de la Seine-Saint-Denis étaient condamnés à regarder passer des trains qui leur seraient interdits". Le maire (PCF) de Saint-Denis, Didier Paillard, s'inquiète aussi de la hausse de la pollution sonore provoquée par le projet, en particulier dans le quartier de la Plaine, déjà très exposé. Car à raison d'un train toutes les 15 minutes entre 5 heures et minuit, 76 rames supplémentaires chaque jour vont traverser la Seine-Saint-Denis et une partie de la Seine-et-Marne.

Auteur

  • La Rédaction
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