Une panne du système informatique de contrôle aérien britannique a perturbé pendant près d'une heure le trafic sur la Grande-Bretagne jeudi 3 juin à 6 h du matin.
C'est-à-dire, "le pire moment pour le contrôle aérien dans ce pays, lorsque arrivent tous les vols transatlantiques et que partent les vols intérieurs et à destination de l'Europe", a déclaré le ministre des Transports Alistair Darling. Plusieurs aéroports ont été affectés au premier rang desquels Heathrow mais aussi Manchester, Birmingham, Newcastle, Gatwick, Inverness ou Bristol, enregistrant de nombreux retards et annulations tout au long de la journée. Cet incident n'est cependant pas le premier du genre en Grande-Bretagne puisque le pays a déjà connu deux précédents en juin 2000 et en mai 2002. La panne de jeudi a donc relancé le débat sur la vétusté des infrastructures de transport en Grande-Bretagne, négligées pendant près de vingt ans par les autorités, d'après les experts. En arrivant au pouvoir, le gouvernement de Tony Blair avait promis de les revitaliser en injectant des milliards de livres. Mais les résultats tardent à venir. "Le gouvernement dépense beaucoup d'argent pour le contrôle aérien, mais il le dépense mal et les résultats sont mauvais par rapport aux pays du continent", a relevé Philip Butterworth-Hayes, un expert en transport aérien. "On ne peut imaginer une panne comme celle-là se produire en France ou en Allemagne", ajoute-t-il. Privatisé en 2002, détenu à 45 % par l'État et à 50 % par des compagnies aériennes, le système de contrôle aérien britannique gère 2,2 millions de vols chaque année.
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