Depuis le 7 avril 2017, les ressortissants de l'Union européenne font l'objet de contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’UE. En raison du nouveau règlement adopté par le Conseil de l'Union le 7 mars, les États membres ont désormais l'obligation de procéder à des contrôles documentaires renforcés avec consultation des bases de données pertinentes (type fichier des passeports volés, etc.). Ce qui, comme le rappelle l'UAF, n’est pas sans causer des problèmes en aéroports.
L’Union des Aéroports Français (UAF) souligne que jusqu'à présent, seuls les ressortissants des pays n’appartenant pas à l’Union faisaient l'objet de ces contrôles renforcés aux frontières extérieures. Or, d’après l’association, "il apparaît que, contrairement à la police aux Frontières (PAF), les services de douane ne disposent pas de matériels suffisamment performants pour faire face au renforcement de ces contrôles sans dégrader fortement la qualité de service". D’où un allongement des temps d’attente dans un grand nombre d’aéroports en région où, contrairement à la région parisienne, les contrôles aux frontières sont exclusivement assurés par les services douaniers. L’UAF appelle donc les pouvoirs publics à agir rapidement et à répondre dans les plus brefs délais aux besoins en matériel moderne et performant des services afin de stopper la dégradation des conditions d’accueil des passagers.
Qui plus est, à ce renforcement des contrôles vient s’ajouter en en France, dans le cadre de l’état d’urgence, le contrôle des vols en provenance ou à destination de l’espace Schengen, toujours sans affectation de ressources humaines supplémentaires. Pour Jean-Michel Vernhes, le président de l’UAF, "le contrôle des vols Schengen a déjà fortement dégradé les conditions d’accueil des passagers dans nos aéroports avec l’allongement des temps d’attente. Les retards techniques, suite aux modifications du nouveau code Schengen récemment entré en vigueur, aggravent encore la situation. Les pouvoirs publics doivent agir résolument pour améliorer la fluidité des contrôles aux frontières aériennes de la France. Sinon, cet été, au plus fort de la saison touristique, la situation risque de devenir difficile dans nos aéroports".