Principale organisation professionnelle représentant 95% du transport aérien français, la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande) "regrette fortement ce nouvel appel à la grève qui porte un grave préjudice à la compagnie Air France, aux aéroports desservis et aux clients". La Fnam rappelle qu’aujourd’hui en raison d’une règlementation historique existante et des accords d’entreprise qui en découlent, les pilotes français volent environ 20% à 25% de moins que leurs homologues européens, voire à 35% quand il s’agit de compagnies low cost.
Ainsi, les pilotes des compagnies françaises volent environ entre 550 et 650 heures par an contre 700 à 750 heures pour les compagnies classiques européennes (de type Lufthansa, British Airways) voire 800 à 850 heures pour les compagnies type low cost (Easyjet, Ryanair). Confrontées à la même équation, toutes les grandes compagnies européennes appuient leur stratégie de développement en moyen-courrier et court-courrier sur des structures de type low cost. Le groupe IAG l’a fait avec Vueling, Lufthansa l’a commencé avec German Wings, visant ainsi une productivité augmentée de 20% sur une base déjà plus favorable. Pour la Fnam, ce nouveau mouvement social va donc gravement compromettre les efforts de redressement et susciter l’incompréhension générale.
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