Les salariés de la société d'avitaillement des avions à l'aéroport de Fort-de-France, qui avaient entamé un mouvement de grève depuis le 7 août, ont repris le travail mercredi matin, après un accord trouvé avec la direction, a-t-on appris auprès de la direction et de source syndicale."Cette situation a complètement perturbé l'organisation du travail de nos équipages et nous a coûté jusqu'à 20 000 euros supplémentaires par vol", a regretté Olivier Besnard, le directeur d'Air Caraïbes aux Antilles.
Une quinzaine de salariés avaient commencé à débrayer dès le 4 août, avant de se mettre en grève à partir du 7, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail.
La direction de GPAF (Groupement Pétrolier Avitaillement Fort-de-France) a trouvé mardi vers 23H un accord avec ses salariés. "Les négociations ont été difficiles", a reconnu Christelle Maroudy, administratrice à GPAF. "La direction a fait des concessions pour sortir au plus vite de la crise et faciliter un retour à l'activité en cette période d'affluence. Les revendications ne sont pas justifiées au regard de l'activité sur la plate-forme. Le nombre d'opérations est en baisse. Le recrutement de deux salariés va bien évidemment coûter cher à la société. Et ce sont des coûts qui seront rajoutés aux compagnies aériennes et donc aux passagers".Une quinzaine de salariés avaient commencé à débrayer dès le 4 août, avant de se mettre en grève à partir du 7, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail.
En pleine période de vacances, le mouvement social avait contraint les gros porteurs à se rendre dans un premier temps en Guadeloupe pour être ravitaillés. Le personnel gréviste ayant durci le ton et l'action, les avions faisaient un détour par l'île de la Barbade, 40 minutes au sud de la Martinique, pour faire le plein de kérosène avant de se rendre à Orly.
"Ce conflit n'a que trop duré", a tempêté Frantz Thodiart, le PDG de la SAMAC, la société de l'aéroport Martinique Aimé Césaire à Fort-de-France. "Cette grève a causé un énorme préjudice à notre image et à notre crédibilité auprès de nos clients au moment où nous multiplions les efforts pour faire venir des compagnies aériennes. Et je m'interroge sur la manière dont ce conflit a été mené", a-t-il ajouté.