Le SNPL Hop! estime que la direction de la filiale d’Air France ne joue pas le jeu du dialogue social.
Pire, qu’elle est déloyale. Les pilotes maintiennent donc leur préavis de grève.La date du 3 juillet 2017 marquait la fin de validité des accords collectifs des trois composantes de la compagnie Hop! (Airlinair, Brit Air et Regional ). Dans un communiqué de presse le syndicat explique que « jusqu’à la dernière minute, le bureau SNPL Hop! a indiqué à la direction qu’il était prêt à signer la prolongation de leurs dispositions, le temps de finaliser la convention PNT unique et sous réserve de l’obtention de quelques aménagements dans les accords existants ».La direction de Hop! demande une dérogation à la DGAC
Or, d’après le SNPL, les dirigeants de Hop! ont préféré demander une dérogation prenant la forme d’un arrêté ministériel auprès de la DGAC, « ce qui lui a été accordé contre l’avis des syndicats consultés ». Une façon de faire qui démontre « de facto la déloyauté de la direction ».
La pénibilité dans le viseur du SNPL Hop!
Les pilotes Hop! craignent que ce système dérogatoire ne vienne amplifier les problèmes internes qu’ils dénoncent et qui sont à l’origine du préavis de grève courant du 13 au 18 juillet. A savoir des problèmes de pénibilité de certaines conditions de travail comme la fatigue accrue des équipages, le manque d’anticipation des nombreux départs vers Air France – entraînant un grave sous-effectif pilote – ou encore l’absence d’harmonisation entre les dispositions des anciennes entités Airlinair, Brit Air et Regional.
Vendredi après-midi les pilotes expliquaient qu’un » recours contentieux en référé pour faire annuler l’arrêté ministériel que l’autorité de tutelle a cru pouvoir signer pour satisfaire les dirigeants de HOP!, sera déposé dans quelques heures ».