La SNCF voudrait lancer un train par jour à prix bradés.
Elle veut prendre 2 à 3,5 % de part de marché à l'aérien.Mais la vente des billets ne se fera que par Internet.La SNCF prévoit de lancer, via une expérience pilote, une nouvelle offre TGV pour répondre à la concurrence des compagnies aériennes à bas coûts, voire d'Air France, avec des réservations seulement sur Internet et de nouveaux services à bord des trains, ont révélé les quotidiens français cet été. Baptisé du nom de code "iTGV", le projet, "qui doit encore être précisé, pourrait être opérationnel d'ici à la fin de l'année" sur des trains spécifiques "à raison d'un par jour dans un premier temps", notamment sur des trajets du TGV Med, selon le Figaro. Pour le moment, il s'agirait d'une expérience pilote sur trois ans qui vise à reprendre 2 % à 3,5 % de parts de marché aux compagnies aériennes sur les destinations concernées. Dans sa forme actuelle, la SNCF estime qu'elle retirera 30 millions d'euros de ce projet, dont 60 % provenant de nouveaux clients. Outre une offre de services individualisés et d'animations à bord, le projet prévoit des tarifs spéciaux, disponibles seulement sur Internet et favorisant les réservations les plus à l'avance. Dans cette formule, 16 à 24 niveaux de prix seraient proposés en fonction du moment de la réservation, possible jusqu'à quatre mois à l'avance contre deux actuellement. La SNCF se sent donc menacée par Easyjet, seule compagnie low cost sur le marché intérieur desservant Nice, Marseille et Toulouse. L'autre concurrent, le plus important, reste Air France. Le match entre cette compagnie et la SNCF risque donc se durcir. Pour la ligne Paris-Marseille, déjà, la SNCF ne crie plus victoire sur l'aérien. Sa part de marché stagne à 62 % pour "seulement" 50 % sur le segment affaires tandis que le trafic aérien entre ces deux villes a augmenté de 1,7 % entre juin 2003 et mai 2004. Mais, pour son projet iTGV, la Société nationale s'intéresserait surtout à des destinations concédées à l'aérien à cause de la durée du trajet comme Nice ou Toulouse. Enfin, cette expérience n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour les agences de voyages, puisque la SNCF a choisi une distribution exclusivement par Internet.
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